Yohann Barbe, président du conseil Ruminants de FranceAgriMer

Yohann Barbe, 42 ans, producteur de bovins lait et viande dans les Vosges et président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), a été élu président du conseil spécialisé Ruminants de FranceAgriMer pour un mandat de cinq ans, conformément à l’arrêté du 7 octobre 2024.

Le 9 octobre, cette instance, dédiée au dialogue entre les professionnels et les pouvoirs publics, a désigné ses nouveaux président et vice-président. Aux côtés de Yohann Barbe, Bruno Colin, 54 ans, éleveur de bovins lait et viande en Lorraine et président de la section bovine du pôle animal de La Coopération Agricole, a été élu vice-président.

Situation des marchés : hausse des prix et baisse de la consommation

Le conseil a noté une augmentation significative des prix de l’agneau français, atteignant des niveaux nettement supérieurs à ceux des années précédentes, en raison d’une offre insuffisante. Toutefois, la consommation de viande ovine a diminué de 6 % sur les sept premiers mois de 2024 par rapport à la même période en 2023, en raison des prix au détail élevés (18 €/kg), malgré un ralentissement notable de l’inflation (+1,3 % en 2024, contre +6,9 % en 2023 et +9,7 % en 2022).

En ce qui concerne la viande bovine, les prix continuent de grimper, reflétant une offre limitée et une production française en baisse. La consommation de viande bovine, quant à elle, poursuit sa décroissance avec une baisse de 2,5 % sur les sept premiers mois de 2024, conséquence de la hausse des prix au détail.

Dans le secteur du lait de vache, la collecte française a progressé de 1 % sur les neuf premiers mois de 2024, favorisée par des conditions climatiques estivales propices à la pousse de l’herbe et au pâturage. En parallèle, les tensions mondiales sur la matière grasse ont entraîné une flambée des prix du beurre en vrac, dépassant les 8 000 euros par tonne en Europe de l’Ouest.

Planification écologique : dispositifs de soutien aux filières d’élevage

FranceAgriMer a présenté trois dispositifs dans le cadre de la planification écologique, visant à soutenir les filières d’élevage :

Deux dispositifs destinés à accompagner des projets collectifs en faveur de l’agroécologie, avec un guichet de maturation doté de 3,8 millions d’euros et un appel à « projets territoriaux » bénéficiant de 61,3 millions d’euros.
Un guichet de 19,2 millions d’euros pour soutenir les investissements des agriculteurs dans des équipements de stockage et d’épandage réduisant les émissions d’azote.
Les dossiers de candidature peuvent être déposés jusqu’au 31 décembre 2024.

Génétique animale : soutien au génotypage des ovins et caprins

Le conseil spécialisé Ruminants a donné un avis favorable à la mise en œuvre d’une aide au génotypage des ovins et caprins pour 2025, en ligne avec les recommandations de la commission thématique interfilières « Ressources zoogénétiques » de FranceAgriMer. Cette aide, destinée aux organismes de sélection agréés, vise à favoriser le génotypage des marqueurs génétiques et des gènes d’intérêt, notamment pour accroître la résistance à la tremblante chez les petits ruminants. En abaissant les coûts pour les éleveurs, cette initiative soutient la diffusion des allèles de résistance et vise à éradiquer la tremblante des cheptels ovins et caprins.

 

Lisez également

Le prix du lait progresse moins vite en France

En octobre, selon Bruxelles, le prix moyen du lait dans l’UE s'est établi à 51,71 €/100 kg, enregistrant une hausse par rapport à septembre (49,61 €/100 kg).