« Pas question que les producteurs de lait adhérents des OP subissent une double peine liée à la fois à une réduction de volume, et en plus à une baisse de prix », avertit France OP Lait (1) dans un communiqué du 23 mars.
« Dans le contexte exceptionnel de l’épidémie de COVID-19, les éleveurs laitiers se mobilisent pour maintenir leur activité de production, et les industriels pour garantir la collecte ainsi que le fonctionnement des usines de transformation. Si les débouchés en grande distribution sont assurés, les marchés de la restauration hors foyer sont à l’arrêt et les marchés export se heurtent à des problèmes logistiques. D’un industriel à un autre, la situation est variable en fonction de ses propres marchés. »
« France OP Lait, qui représente et défend les intérêts des Organisations de Producteurs du secteur laitier sur l’ensemble du territoire français, aussi bien en bio qu’en conventionnel, recense d’ores et déjà les difficultés auxquelles les OP pourraient être confrontées dans leurs relations commerciales. France OP Lait rappelle que tout aménagement ou toute évolution des relations commerciales qui s’avérerait nécessaire au regard d’événements objectifs et partagés devra être, au préalable, négociée avec l’OP ou l’AOP, et faire l’objet d’un accord entre les deux parties. »
« Les pertes d’exploitation devront être compensées »
Denis Berranger, président de France OP Lait, affirme qu’« il n’est pas question que les producteurs de lait adhérents des OP subissent une double peine liée à la fois à une réduction de volume, et en plus à une baisse de prix. Les stratégies court-termistes sont une aberration ! Seul un partenariat équilibré, avec une juste répartition du risque, permettra aux éleveurs et aux industriels de surmonter les difficultés qui pourront venir. Il n’y a pas de place pour l’opportunisme dans le contexte que nous connaissons tous. »
« Les OP/AOP (2) agiront et prendront leurs décisions en temps et heure, et toujours en acteurs économiques responsables en vertu du mandat de négociation des producteurs adhérents. Loïc Adam, vice-président, conclut : « les pertes d’exploitation que pourraient subir les producteurs de lait devront faire l’objet de mécanismes compensatoires : les efforts ne sauraient rester sans reconnaissance… »
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(1) France OP Lait indique fédérer 18 OP réunissant 6 700 éleveurs et 2,7 milliards de litres de lait.
(2) AOP : association d’OP