« Une très belle arrière-saison »

La pousse de l’herbe automnale, conjuguée aux reports de stock de l’année 2021, devrait permettre à une majorité d’élevages d’aborder l’hiver avec sérénité.

« Le retour des pluies mi-septembre sur une grande partie du territoire national ainsi que les températures exceptionnellement douces du mois d’octobre ont permis aux prairies de se remettre du choc de cet été », constate l’Institut de l’élevage (Idele) dans une note agro-climatique du 17 novembre. « Si elles ont mis du temps à reverdir en septembre, elles ont par la suite montré une très bonne capacité de résilience au chaud et au sec : la plupart d’entre elles se sont redensifiées et sont reparties en croissance à partir de début octobre. »

« La météo de cet automne nous offre une très belle arrière-saison favorable à la pousse de l’herbe mais la situation reste très hétérogène en fonction de la répartition des précipitations ; certaines régions ont vu leurs prairies peiner à redémarrer et à pousser par la suite. La plupart des animaux, pourtant rentrés en bâtiment et affouragés cet été, sont retournés pâturer et de très nombreux chantiers d’ensilage et d’enrubannage se sont prolongés jusqu’à mi-novembre dans des conditions très correctes. »

« Une herbe de très bonne qualité »

« L’herbe est de très bonne qualité et les rendements sur cet automne s’échelonnent de moins de 1 t MS/ha à plus de 2 t MS/ha, l’occasion de refaire quelques stocks avant l’hiver. Pour autant, ce regain de production sur l’automne ne permet pas toujours de compenser les pertes accumulées sur le printemps et l’été : le déficit de production des prairies est de l’ordre de 20% à 30% sur l’année 2022. »

« Les maïs ensilage ont eux aussi été pénalisés cet été, en quantité comme en qualité, mais certains ont réussi à sortir leur épingle du jeu en zones profondes ou avec des dates de semis très précoces. Grâce aux reports de stock de l’année 2021, la majorité des éleveurs et éleveuses sont sereins pour cet hiver mais sont préoccupés par la possibilité que l’année 2023 puisse ressembler à 2022, auquel cas les bilans fourragers seraient loin de l’équilibre », avertit l’Idele.

BC

A télécharger :

2022, année la plus chaude en France (Météo France, 6 déc. 2023)

Bilan de campagne maïs fourrage 2022 (Arvalis, 16 nov. 2022)

Hausse de 6,6% des fabrications d’aliments bovins en septembre (Snia/LCA, 28 nov. 2022)

Logistique des légumineuses (ministère de l’agriculture, nov. 2022)

Coût du changement climatique pour l’agriculture (CGAAER, avril 2022)

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