Et parfois plus de 450 €, montre une recherche Inrae-ENVT.
« En élevage laitier, la mammite est la première pathologie rencontrée. Elle touche plus de 40% des vaches en production. Les impacts sont multiples : stress et travail pour l’éleveur, réformes subies, pertes économiques importantes », rappellent l’Inrae et l’école vétérinaire de Toulouse (ENVT) dans un communiqué diffusé à l’occasion de la publication d’une étude dans Frontiers in Veterinary Sciences.
Une méta-analyse incluant 82 observations issues de neuf études met en évidence une perte économique moyenne de « 224 € par cas pour toutes les étiologies publiées. Elle était respectivement de 457 € et 101 € par cas de mammite clinique due à des bactéries gram-négatives et gram-positives, et respectivement de 428 € et 74 € par cas de mammite clinique due à Escherichia coli et Staphylococcus aureus. Une très grande variabilité autour de ces valeurs moyennes a été observée, conduisant même les auteurs à recommander un usage très prudent de ces estimations, en pratique, sur le terrain. »
« De plus, beaucoup de facteurs explicatifs testés n’étaient pas associés à la valeur des pertes liées aux mammites, soulignant la nécessité d’études économiques plus standardisées, tant pour les méthodes que pour la présentation des résultats. Bien que les méta-analyses soient utiles pour passer en revue le fardeau des maladies à travers les études, leur capacité à résumer une littérature extensive avec diverses évaluations économiques est parfois limitée. Ceci suggère également la nécessité de se concentrer sur les stratégies de gestion plutôt que sur les estimations monétaires pures des coûts des maladies, au moins pour les maladies de production au niveau de l’exploitation. C’est clairement dans ce sens que l’équipe Epidec travaille aujourd’hui, avec le développement d’un nouveau modèle bioéconomique d’optimisation de l’atelier bovin laitier (DairyHealthSim). »
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