« Un prix du lait au moins égal à celui de 2017 »

L’horizon s’éclaircit sur le marché mondial des produits laitiers. L’Institut de l’élevage (Idele) entrevoit une « nouvelle flambée des cours du beurre » et « un frémissement des cours de la poudre maigre ».

« Les cours du beurre sont supérieurs à ceux de 2017. Il n’y a pas de raisons que ça change d’ici à cet été », estime Gérard You (Idele – photo ci-contre), qui participait, le 30 mai à Paris, à la 7e conférence Marchés mondiaux du lait. Une « nouvelle flambée des cours » s’annonce, « voire une pénurie ». A la mi-mai, le beurre cotait 5 434 €/t en France, en hausse de 23 % sur un an. Il est passé au-dessus de 5 500 €/t au début juin, au-dessus de 6 000 €/t en Allemagne et aux Pays-Bas. De son côté, le marché de la poudre de lait écrémé commence à s’assainir. La Commission est parvenue à en vendre 24 000 t en avril et 42 000 t en mai, à partir d’un stock d’intervention qui atteignait 370 000 t en début d’année. Au final, Gérard You envisage une « remontée du prix du lait entre mai et la fin 2018 », lequel s’annonce « au moins égal à celui de 2017 ».

L’UE prend la tête des exportations

L’amélioration de la conjoncture laitière avait commencé à se dessiner dès 2017. « La production et la consommation se sont équilibrées, contrairement à ce qui se passait les années précédentes ». La hausse de la production mondiale (+ 1,8 %) a pu alimenter une « demande dynamique en Asie et dans les pays émergents ». Résultat : « une forte reprise des échanges mondiaux en 2017 : + 11 % à 45 milliards d’euros ». L’UE a viré en tête, avec des exportations totalisant 16,4 milliards d’euros (+ 15 %), détrônant la Nouvelle-Zélande. En 2018, la croissance de la production s’annonce « faible à modérée » dans l’UE et aux Etats-Unis – un bon point pour l’adéquation entre l’offre et la demande mondiales.

BC

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