Un nouveau foyer de fièvre aphteuse en Hongrie

Après l’Allemagne, la Hongrie est touchée par la fièvre aphteuse.

Le 6 mars, un cas de fièvre aphteuse a été détecté en Hongrie. Il s’agit du deuxième cas enregistré en Europe depuis le début d’année. La fièvre aphteuse a été identifiée dans un élevage de 1 418 bovins.  L’élevage est situé dans le village de Kisbajcs à 2,5 km du Danube qui marque la frontière avec la Slovaquie et à environ 50 km de la frontière avec l’Autriche. Les autorités sanitaires hongroises ont mis en place les mesures de contrôle. A ce jour, l’origine de la contamination n’est pas connue. Le sérotype en cause n’a pas encore été identifié. Cette maladie n’avait pas été détectée en Hongrie depuis plus de 50 ans. Pour rappel, un foyer de fièvre aphteuse a été détecté le 9 janvier dernier en Allemagne, près de Berlin dans le Land de Brandebourg. Trois buffles d’eau ont été testés positifs. Au total, 14 buffles étaient présents dans l’élevage. À ce jour, l’origine de la contamination n’est pas connue. L’analyse génétique du virus suggère une similarité avec des souches du Moyen-Orient et d’Asie. L’ensemble des animaux encore présents ont été mis à mort. Des zones de protection et de surveillance ont été mises en place, conformément à la réglementation européenne. 

2001 : année noire en France et en Grande-Bretagne

Aucun autre foyer n’a été détecté à ce jour. Les autorités sanitaires ont annoncé qu’un vaccin pourrait être produit en quelques jours, grâce aux souches issues des banques d’antigènes conservées dans le but de pallier aux situations d’urgence. L’Allemagne a, du fait de ce foyer, perdu le statut officiellement indemne de fièvre aphteuse. Le dernier foyer en Allemagne  avait été détecté en 1988 en  Basse-Saxe. En  Europe, la  dernière épizootie remonte à 2011 en Bulgarie. En 2001, le Royaume-Uni, puis la France, l’Irlande et les Pays-Bas  avaient été touchés par un important  épisode ayant conduit à l’abattage sanitaire de milliers d’animaux. La France avait connu deux foyers importants dans l’Orne et la Mayenne et un en Seine-et-Marne contre 1800 en Grande-Bretagne. Le premier élevage français touché était implanté à La Baroche-Gondouin (Mayenne) où 114 vaches laitières avaient été abattues.  3.223 porcs ont fait également l’objet d’un abattage préventif. Ensuite,  en Seine-et-Marne, 120 bovins, 200 ovins et 10 porcins d’une même exploitation touchée par la maladie avaient également été abattus. En Grande-Bretagne, l’épidémie de fièvre aphteuse avait été dévastatrice. Son coût a été évalué à 8 milliards de livres (11,9 milliards d’euros). Quelque 2.000 cas de la maladie avaient été détectés dans les élevages britanniques. Au moins 6 millions de bêtes avaient été abattues.

Lisez également

Acidifier le lait pour inactiver le H5N1

Une étude(1) menée par l’Université de Californie et publiée dans le Journal of Dairy Science a évalué l'effet de l'acidification du lait à un pH de 4,0 à 4,4 sur l’inactivation des virus de l’influenza aviaire faiblement (LPAI H6N2) et hautement pathogène (HPAI H5N1).