Tout savoir sur l’économie laitière

L’interprofession laitière (Cniel) vient de mettre en ligne l’édition 2018 de son « Économie laitière en chiffres ». Une mine d’informations de près de 200 pages qui passe en revue les filières laitières française, européenne et mondiale.

Au 1er décembre 2017, la France comptait 84 981 exploitations agricoles détenant au moins 1 vache de race laitière (VL), dont 21 621 comptabilisant moins de 5 VL et 7 923 plus de 100 VL. À la même date, le cheptel national cumulait 3,746 millions de VL, dont 51 % élevées dans le Grand Ouest et 28 % dans des troupeaux d’au moins 100 VL. La moyenne d’étable des 58 462 exploitations ayant livré du lait de vache en 2016 a atteint 62 VL (+ 10 VL en quatre ans). En 2016, les 2,5 millions de vaches inscrites au contrôle laitier ont produit en moyenne 8 520 kg de lait (TB : 39,5 g/kg ; TP : 32,2 g/kg) – soit un peu plus de 6 700 litres pour l’ensemble des vaches françaises.

Le robot dans 9 % des salles de traite

Races laitières et allaitantes confondues, un peu plus de 7 millions d’inséminations artificielles ont été pratiquées en 2016, dont 51,7 % en Holstein, 10,5 % en Montbéliarde et 6,6 % en Normande. En 2017, le parc de salles de traites était dominé par l’épi 30° (56 %), l’épi 50° (8,6 %), la traite arrière (10,6 %), le lactoduc d’étable (9,8 %), le robot (8,8 %) et le manège (1,6 %).

37 800 € d’aliments du bétail

La surface agricole utilise (SAU) moyenne des exploitations laitières a atteint 95 ha en 2015, dont 72 ha de SFP (superficie fourragère principale), pour une production moyenne de 411 000 litres de lait obtenue avec 1,9 unité de travail agricole (dont 1,7 non salariée). L’âge moyen du chef d’exploitation s’établissait à 49 ans. Toujours en 2015, la production moyenne des exploitations spécialisées en bovins lait s’est élevée à 197 800 €, dont 140 600 € apportés par la vente de lait (et éventuellement celle de fromage). La valeur ajoutée a atteint 57 900 €, l’excédent brut d’exploitation 75 600 €, le résultat courant avant impôts 31 600 €, soit moins que les subventions d’exploitation (35 000 €). Les principales dépenses ont été consacrées aux aliments du bétail (37 800 €), devant les fertilisants (10 200 €), les semences (6 700 €), les carburants/lubrifiants (6 500 €) et les produits vétérinaires (5 400 €). Les amortissements ont culminé à 38 900 €, les charges financières à 6 000 € et les charges sociales de l’exploitant à 10 900 €.

0,33 €/l

La collecte laitière française a atteint 23,8 milliards de litres en 2017, payés en moyenne 0,333 €/l, pour un total de 7,9 milliards d’euros. Les 743 sites de fabrication de produits laitiers recensés en 2016 ont réalisé un chiffre d’affaires global de 30 milliards d’euros en 2015. L’excédent commercial de la filière a totalisé 3,2 milliards d’euros en 2017. Le stock public de poudre de lait écrémé se montait à 71 740 t en France à la fin 2017. Celui de beurre à… 0 t.

BC

Lisez également

Les charges baissent moins vite

En septembre 2024,  selon Agreste, le prix d'achat des intrants agricoles continue de baisser, avec une diminution de 0,6 % par rapport au mois précédent (après une baisse de 0,9 % en août 2024).