Toujours moins…

Les abattages de bovins ont diminué de 5,3 % en juillet et de 4,6 % sur les sept premiers mois de 2023.

« En juillet 2023, le repli des abattages de bovins se poursuit : – 5,3 % en nombre de têtes, après – 3,9 % en juin. Par rapport à la moyenne 2018-2022, la baisse est de 10,4 % », souligne le ministère de l’agriculture dans une publication Agreste du 29 août. « Toutes les catégories d’animaux sont concernées par cette baisse, à l’exception des bovins mâles de 8 à 24 mois dont les abattages augmentent de 4,8 % sur un an. »

« En baisse sensible depuis le mois de mars, les abattages de vaches allaitantes reculent nettement (- 11,6 %). S’agissant des vaches laitières, la baisse reste plus modérée (- 4,2 % sur un an). En repli depuis le mois d’avril, le cours moyen de la vache O passe en deçà de son niveau de 2022. Cette tendance à la baisse s’observe également pour les autres bovins, à l’exception des vaches de type R dont les cours se maintiennent. Les abattages de veaux de boucherie continent à chuter sur un an (- 6 %). Les cours sont en repli, mais demeurent supérieurs aux niveaux de 2022 et de la moyenne quinquennale », note le ministère.

Moins de broutards exportés

« En juin 2023, les exportations de broutards se replient sur un an et par rapport à la moyenne quinquennale (respectivement de – 11 % et – 8,9%). Cette baisse concerne toutes les catégories d’animaux, quelle que soit l’âge ou le sexe. Les envois de broutards vers l’Italie, principal client de la France, sont en retrait de 12,4 % sur un an. Dans le même temps, les ventes vers l’Espagne augmentent de 30,2 % par rapport à 2022. »

« En juillet 2023, à 3,52 €/kg vif, le cours moyen du broutard Charolais de 6 à 12 mois perd 10 cts/kg vif par rapport au mois précédent et tend à se rapprocher du niveau de 2022. Il reste toutefois nettement au-dessus de la moyenne quinquennale. La baisse de la demande italienne pèse sur les cours. »

Petit repli de la consommation

« En juin 2023, le déficit du commerce extérieur de la viande bovine se creuse en volume sur un an » (12 366 tec contre 11 043 tec). « En valeur, le solde se maintient au niveau de 2022, tout en se situant en deçà de la moyenne 2018-2022. » Sur les six premiers mois de l’année, le déficit atteint 78 049 tec (+ 18 000 tec), ce qui représente plus de 10 % de la consommation (740 000 tec, en baisse de 1 % sur un an).

« Alors que l’offre disponible est toujours limitée, les exportations de viande bovine se replient sur un an pour le cinquième mois consécutif (- 14,8 %). Les principaux pays partenaires sont concernés par cette baisse, à l’exception de la Grèce dont les achats à la France progressent sur un an (+ 20,8 %). Les importations de viande bovine sont en repli de 5,5 % sur un an. Là aussi, les principaux pays fournisseurs sont concernés », constate le ministère.

BC

A télécharger :

Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 21 sept. 2023)

Population bovine au 1er août 2023 (FranceAgriMer, 12 sept. 2023)

Regards d’avenir sur l’élevage en France (Chambres d’agriculture, septembre 2023)

Dégradation du commerce extérieur agroalimentaire (ministère de l’agriculture, 8 sept. 2023)

Conjoncture des viandes rouges (FranceAgriMer, 31 août 2023)

Conjoncture de rentrée (Chambres d’agriculture France, 31 août 2023)

Population bovine au 1er juillet 2023 (FranceAgriMer, 9 août 2023)

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