Salle comble pour les vétérinaires du Sud Mayenne

Le 13 juin, la clinique vétérinaire Sud Mayenne a invité les éleveurs et les professionnels de l’élevage à réfléchir au partenariat entre les éleveurs et les praticiens de terrain. 

Michel Welter a été le grand témoin de la réunion organisée par la Clinique Sud Mayenne.

La salle du FCC de Cossé-Le-Vivien (Mayenne) a fait le plein grâce à  la clinique vétérinaire du Sud Mayenne. Plus de 300 éleveurs et professionnels de l’élevage ont répondu présents à l’invitation du docteur Olivier Crenn et de ses associés. Outre la présentation de leurs activités, ces praticiens ont invité les participants à réfléchir sur l’évolution du partenariat entre éleveurs et vétérinaires. Michel Welter, ancien éleveur et homme-orchestre de l’ex-ferme des 1 000 vaches, désormais consultant (Une question de lait), a apporté à la salle des éléments de réflexion basés sur son expérience. « À la ferme des 1 000 vaches, le vétérinaire était considéré comme un conseiller comme un autre. Nous avons réussi à bâtir un partenariat constructif avec des objectifs précis à atteindre.  Au final, le vétérinaire venait deux heures tous les mardis pour nous aider. Ils pouvaient faire de la bobologie mais également nous accompagner dans la formation du personnel, dans du suivi repro. Toutes sortes de prestations nous permettant de suivre nos objectifs. Chaque mois, je savais combien nous coûtait l’intervention du vétérinaire. Nous avons tout fait pour que cette prestation ne soit pas seulement une charge pour l’élevage mais qu’elle génère un retour-sur investissement ».  Ce partenariat avait pour but d’anticiper les pathologies et de ne plus seulement intervenir dans l’urgence. Au final, le succès a été au rendez-vous puisque l’élevage est passé de 200 à 900 vaches en 18 mois. La production a suivi la même progression en passant de 2 millions à 9 millions de litres de lait. « Les vaches provenaient de 45 élevages ! », souligne également l’ancien éleveur.

Par ailleurs, Michel Welter a invité les éleveurs à reconsidérer les postes de charges. « Dans les cultures, les engrais, les amendements ou les traitements sont regroupés sous l’appellation intrants. Dans l’élevage, les soins vétérinaires sont considérés comme des frais d’élevage ! Chacun sait que si l’on ne fertilise pas correctement un champs de maïs ou que l’on ne le désherbe pas, les rendements seront déficients. Pour l’élevage, c’est la même chose si un éleveur rechigne à la dépense, ne suit pas les protocoles préconisés par son praticiens, le rendement laitier sera altéré… » Pour Michel Welter, la médecine vétérinaire devrait s’inspirer de la médecine traditionnelle chinoise où le patient consulte avant d’être malade. Si ce dernier est souffrant, c’est le médecin qui doit assumer la maladie du patient. « Le tout est de fixer des objectifs précis avec son vétérinaires, ils doivent être chiffrés, mesurables, ambitieux, réalistes et délimités dans le temps.  C’est l’éleveur et lui seul qui doit mettre en œuvre les conseils du vétérinaire ».

La clinique Sud Mayenne en chiffres

Olivier Crenn est membre de la commission vaches laitières de la SNGTV
  • quatre sites : Craon, Château-Gontier, Cossé-Le-Vivien et Loiron ;
  • une spécialisation en médecine rurale, canine,
  • 45 salariés dont 21 vétérinaires et 20 auxiliaires vétérinaires ;
  • un suivi de troupeau, en qualité du lait, parasitologie…
  • une filiale en alimentation et services de pédicure bovins.

 

 

 

 

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