« Redynamiser les régions et recentrer l’activité autour d’elles »

Moi, ministre de l’Agriculture,  je privilégierai trois actions afin de rétablir une activité économique durable dans les territoires fragilisés. Celles-ci auront pour objectif de relocaliser la production destinée aux consommateurs régionaux, de générer de la valeur ajoutée et de créer des emplois à proximité des métropoles régionales.

Un financement collectif

Tout d’abord, je favoriserai la mise en place d’un financement collectif pour orienter les productions vers les attentes des consommateurs régionaux dans le cadre de chartes qualitatives et ce, en substitution des systèmes de production dédiés au marché global. Il s’agira de financer des actions de diagnostic des fragilités et des atouts des entreprises existantes, de préconisations, de formation et d’accompagnement à la mise en œuvre jusqu’à l’atteinte des objectifs contractés. En parallèle des actions déjà existantes pour détecter les entreprises agricoles fragiles, il s’agira alors de mettre en œuvre des actions approfondies, probablement de conseils pluridisciplinaires visant à améliorer la création de valeur et par conséquent le revenu des exploitants. Ce Fonds d’économie durable (FED) sera également destiné au financement ou à la consolidation des financements classiques des investissements nécessaires à l’atteinte des objectifs dans le cadre de plans d’économie durable. L’alimentation de ce fonds sera constituée par des souscriptions volontaires d’épargnants et par l’affectation de ressources fiscales spécifiques dont le renforcement de la taxation des plus-values réalisées lors de la vente de terrains devenus constructibles.

Un renforcement des taxations des plus-values

Parallèlement, et afin d’inciter au réinvestissement dans le développement territorial durable de la plus-value encaissée lors de la vente de terres agricoles devenues constructibles et de limiter la spéculation foncière, je proposerai le renforcement de la taxation de la part de plus-value au-delà de la valeur vénale de la terre agricole à la date de la vente. Cette part de plus-value pourra être taxée à un taux proche de 100 %.

Pour vous abonner et découvrir l’intégralité de cet article paru dans Grands Troupeaux magazine n°60, cliquez ici

 

Lisez également

Le prix du lait progresse moins vite en France

En octobre, selon Bruxelles, le prix moyen du lait dans l’UE s'est établi à 51,71 €/100 kg, enregistrant une hausse par rapport à septembre (49,61 €/100 kg).