Quel élevage pour demain ?

« Le bien-être animal devrait devenir un axe de différenciation grandissant des produits animaux, voire une condition pour accéder au marché », prévoit un rapport.

L’Institut Montaigne vient de publier un rapport de près de 200 pages consacré à « L’agriculture de demain », lequel se présente comme une série de « propositions pour une souveraineté alimentaire durable ». De très nombreux aspects de la performance mais aussi des faiblesses de la France sont abordés.

En élevage, le rapport met l’accent sur « un souci grandissant de la santé et du bien-être des animaux » alors même que « la France risque de manquer de professionnels vétérinaires dans les élevages à courte échéance. On constate des « déserts vétérinaires » dans 40 départements compte tenu de la diminution du nombre de vétérinaires ruraux (-15 % en cinq ans). Plus de 75 % des vétérinaires actuellement en exercice en France exercent sur les animaux de compagnie. Cette tendance pourrait devenir plus critique demain car les jeunes praticiens exercent davantage en ville et privilégient les soins des animaux de compagnie ou des équins. Cette démographie vétérinaire est une préoccupation pour le devenir des élevages bovins qui concentrent le gros des activités vétérinaires en milieu rural (80 %). »

« Nul doute que le bien-être animal devrait devenir un axe de différenciation grandissant des produits animaux, voire une condition pour accéder au marché. Il va falloir que le monde agricole prenne cette préoccupation à bras le corps pour anticiper les attentes des consommateurs et de leurs prescripteurs, et pour investir dans les technologies et les infrastructures dédiées (…) Il est possible que le plein-air devienne demain la nouvelle norme aux yeux du consommateur. Cette préoccupation du bien-être animal se pose aussi dans les industries agroalimentaires sur les conditions de transport et d’abattage des animaux. Développer les abattoirs mobiles et moderniser les infrastructures existantes est un axe de travail important pour limiter la souffrance animale. »

BC

A télécharger :

Résumé du rapport (Institut Montaigne, octobre 2021)

 

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