Le Modef réclame aussi « l’interdiction des cultures agricoles dédiées à la méthanisation ».
« Les éleveurs subissent pour une cinquième année consécutive une sécheresse dans toute la France », écrit le président du Modef, Pierre Thomas, dans une lettre ouverte adressée le 11 août au ministre de l’agriculture, Julien Denormandie. « Les éleveurs commencent à puiser dans leurs réserves d’hiver et même à acheter de la nourriture énergétique. Les prix du foin et de la paille flambent, atteignant des prix records : jusqu’à 160 €/tonne pour la paille. »
Paille : 75 €/t maxi
Le Modef revendique « un prix plafond à 75 €/tonne (transport intégré) pour la paille et 90 €/tonne pour le foin (transport compris) afin de stopper la spéculation sur la paille et le foin. Les éleveurs demandent à leurs collègues céréaliers de la solidarité en réservant une quantité de paille pour pouvoir les fournir. »
Le Modef demande également « l’interdiction des cultures agricoles dédiées à la méthanisation. Malheureusement, la paille est utilisée à d’autres fins que l’élevage, notamment comme combustible dans la méthanisation. Il faut abandonner la politique de production d’énergie à partir de produits agricoles destinés à l’alimentation humaine et animale. »
Enfin, le Modef « exige l’activation du Fonds national de gestion des risques agricoles (FNGRA) par le biais du régime des calamités agricoles afin d’indemniser les exploitants qui sont confrontés à des pertes de récoltes en raison de la sécheresse », ainsi que « le déclenchement de la réserve de crise agricole par le biais de la PAC d’un montant de 478 millions d’euros. »
BC