En dépit de l’amélioration du prix du lait constatée en 2017, « les exploitations du Grand-ouest n’ont aucune marge de sécurité », avertit l’Institut de l’élevage (Idele).
Une hirondelle ne fait pas le printemps… Une nouvelle confirmation en est apportée par les résultats de l’Observatoire de l’endettement et des trésoreries des élevages bovins mis en ligne le 24 juillet dernier par l’Idele. L’augmentation du prix du lait constatée en 2017 (+ 43 €/1000 l dans le Grand-ouest, + 41 €/1000 l en montagne) a certes permis d’« endiguer » la chute du produit brut constatée depuis 2015. Cependant, les charges – alimentaires notamment – progressent, de même que les annuités d’emprunt (80 €/1000 l). Résultat, « le revenu disponible s’améliore pour la première fois depuis 2014, mais demeure relativement faible : moins de 20 700 € par UTH familiale en moyenne ». Un tiers (34 %) des élevages affichent une trésorerie négative : 42 % dans le Grand-ouest, 22 % en montagne.
3e année de refinancement dans le Grand-ouest
Les investissements des producteurs de lait sont stables, mais « entièrement financés par des emprunts. D’ailleurs, dans le Grand-ouest, ces emprunts sont aussi utilisés pour refinancer les investissements passés, et ce pour la 3e année consécutive. Ainsi, le niveau d’annuités est impacté, et il faudra plusieurs années de meilleure conjoncture pour que les exploitations retrouvent une situation financière saine », avertit l’Idele.
BC
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