Voler au secours d’un élevage laitier victime de mammites à répétition constitue un exemple instructif de la démarche Pacte 360° proposée par Sanders Euralis. Reportage dans le Béarn.
Lorsque Joanna Rodriguez a mis en route le Pacte 360° au sein du Gaec du Liuret, à Herrère, non loin de Pau (Pyrénées-Atlantiques), « cela a été comme une redécouverte de l’exploitation pour les associés et pour nous-mêmes », déclare la technico-commerciale ruminants chez Sanders Euralis dans le Béarn. « Le Pacte 360° nous a obligé, de par sa conception, à formaliser un plan détaillé. » La situation n’était guère brillante dans cet élevage de 90 vaches laitières en production. « Il y avait des mammites en veux-tu en voilà », se remémore la jeune femme. L’état des lieux réalisé à la même époque fait en effet apparaître un million de litres de lait livrés, des taux butyreux et protéique de respectivement 36,7 et 32,7 %, un taux de cellules à 205 416 et pas moins de 178 mammites comptabilisées dans l’année. À 225 € la mammite, coût moyen estimé, la facture totale pour l’exploitation est conséquente et s’élève à 40 050 €, soit 36 € / 1 000 litres de lait. Ce calcul comprend le manque à gagner de la production laitière (70 % du total) mais aussi les animaux réformés (13 %), le lait écarté (11 %) et les frais vétérinaires (5 %). En 2015, sur les 17 845 € consacrés par le Gaec du Liuret aux frais vétérinaires, plus de 10 % étaient directement imputables aux mammites.
100 g par vache et par jour
« Après audit de l’élevage, nous avons décidé de s’attaquer au problème en utilisant le Saphirgen, un produit renforçant le système immunitaire de l’animal », poursuit Joanna Rodriguez. Car rien n’y faisait. « Nous n’arrivions pas à savoir d’où venaient ces mammites à répétition : de l’environnement des animaux, de la machine à traire ? Le vétérinaire nous répétait : « Origine inconnue », confie Romuald Pascal, l’un des associés du Gaec. La mise en place d’obturateurs au tarissement et la désinfection des griffes entre chaque vache à la traite n’ont rien donné, si ce n’est une disparition de la pathologie au vêlage. À l’heure des deux traites quotidiennes, nous avons également veillé à ajouter de la paille fraîche dans les logettes, après un curetage préalable. « Puisque nous n’arrivions à aucun résultat en agissant sur l’environnement, nous avons décidé d’intervenir directement sur les animaux pour les rendre plus résistants », explique Joanna Rodriguez. Le Saphirgen, proposé par Sanders Euralis, est administré aux vaches en lactation et aux taries, mélangé avec la ration de base. Les aliments complets sont quant-à eux fournis via un distributeur automatique de concentrés (DAC). « Cela représente 100 g par vache et par jour pour un coût de 19 centimes d’euro par animal, pour 110 vaches au total », détaille Romuald Pascal.