Un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), rendu le 14 octobre, a convaincu le ministère de l’agriculture d’autoriser la commercialisation du lait et le pâturage dans les communes touchées par les retombées de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen.
« Au vu de l’avis de l’Anses du 14 octobre 2019, confirmant la conformité des résultats d’analyses réalisés sur le lait depuis l’incendie, une levée des mesures de restriction sur le lait et les produits laitiers est possible. Les préfets des cinq départements de Seine-Maritime, de l’Oise, de la Somme, du Nord et de l’Aisne, en lien avec les services de l’Etat, vont abroger partiellement les arrêtés préfectoraux pris pour protéger les consommateurs des conséquences possibles de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen le 26 septembre dernier », annonce le ministère de l’agriculture dans un communiqué.
« L’Anses a transmis ce jour son avis concernant son expertise sur les analyses de lait des prélèvements post-accidentels liés à l’incendie de l’usine Lubrizol en Seine Maritime. Ce sont en effet 130 prélèvements de lait qui ont été réalisés après l’incendie, dans des exploitations sentinelles présentes dans les 5 départements et choisies sur la base de critères d’exposition au risque (présence d’animaux au pâturage et proximité par rapport à l’incendie). L’avis de l’Anses confirme que les résultats de ces 130 prélèvements de lait sont favorables et présentent des résultats en deçà des valeurs réglementaires. Tous sont conformes aux observations habituelles dans les plans de contrôle annuels conduits par le Direction générale de l’alimentation (DGAL), conduits dans la France entière. Ils ne présentent par ailleurs pas de signes de bioaccumulation dans le temps. Par ailleurs, les experts soulignent l’importance de maintenir une surveillance rapprochée en la ciblant dans la zone la plus proche de l’incendie. »
Retour au pâturage
« Au vu de ces éléments, la DGAL demande ce jour aux Préfets des 5 départements concernés de modifier les arrêtés préfectoraux (AP) et de lever les mesures de restriction en vigueur sur le lait et les produits laitiers, ainsi que sur l’accès des animaux au pâturage. Le lait et les produits laitiers initialement bloqués, dans les départements sous arrêté préfectoral et dans les autres zones où les produits ont pu être expédiés (laits transformés entre la date d’incendie et la prise des AP), peuvent être mis sur le marché dès l’entrée en application des arrêtés de levée partielle des mesures. La reprise de production peut s’opérer sans délais à la date d’application des nouveaux AP. »
L’ensilage dans les limites réglementaires
Le ministère de l’agriculture a par la suite annoncé, le 18 octobre, sur la base d’un nouvel avis de l’Anses, que les résultats d’analyses obtenus sur l’ensilage de maïs, l’herbe, le foin, la luzerne et le maïs grains « présentent des concentrations supérieures au bruit de fond classiquement retrouvé dans les plans de surveillance et de contrôle conduits chaque année par la DGAL, tout en restant en deçà des seuils réglementaires. »
BC
A télécharger :
Avis de l’Anses du 18 octobre 2019