L’installation progresse

Les jeunes agriculteurs représentent 70,2 % des 14 132 chefs d’exploitation installés en 2022.

« En 2022, l’effectif des chefs d’exploitation nouvellement installés âgés de 40 ans et moins – qui sont éligibles au dispositif d’aides à l’installation – s’établit à 9 929 personnes, en hausse de 1,7 % », indique la Mutualité sociale agricole (MSA) dans un communiqué du 5 janvier 2024. « Cette augmentation succède à une forte hausse en 2021 (+ 10,5 %), une baisse en 2020 et 2019 (‐ 3,5 % et‐ 4,4 %) et une légère hausse en 2018 (+ 0,5 %). Ces jeunes installés représentent 70,2 % des nouveaux installés. »

« Les installations tardives ne résultant pas d’un transfert entre époux (3 641 personnes) sont en hausse un peu plus marquée (+ 2,9 %) et représentent désormais 25,8 % des installations réalisées (contre 25,4 % en 2021). Ce type d’installations a connu des évolutions fluctuantes ces dernières années : ‐ 5,3 % en 2018, + 0,8 % en 2019, ‐ 12 % en 2020 et + 14,8 % en 2021. »

Des dynamiques locales variées

« Au cours de l’année 2022, les régions Grand Est (+ 12,5 %), Bourgogne‐Franche‐Comté (+ 8,8 %) et Hauts‐de‐France (+ 8,1 %) sont les plus dynamiques. A l’inverse, les régions les plus en recul sont l’Île‐de‐France (‐ 20,3 %) et la Provence‐Alpes‐Côte d’Azur (‐ 13,4 %) », note la MSA.

« À l’échelle départementale, les installations présentent un caractère dynamique en Haute‐Savoie (+ 41,1 %), Meuse (+ 36,8 %), Indre (+ 36,6 %) et Meurthe‐et‐Moselle (+ 33,8 %). A l’inverse, le nombre d’installations se replie dans les départements du Val‐d’Oise (‐ 68 %), des Hautes‐Alpes (‐ 28,2 %), de l’Essonne (‐ 25 %) et du Vaucluse (‐ 24,1 %).

D’abord des formes sociétaires

« Depuis 2005, l’installation sous forme sociétaire est devenue majoritaire chez les jeunes installés (ceux âgés de 40 ans et moins) et, depuis 2012, elle se stabilise entre 54 % et 57 % des installations. En 2022, 55,2 % des jeunes s’établissent en société, avec une prédilection pour les groupements agricoles d’exploitation en commun (GAEC, 25,2 % des installations) et les exploitations agricoles à responsabilité limitée (EARL, 16,3 %). »

« Chez les jeunes installés, la superficie moyenne a crû régulièrement jusqu’en 2008, pour atteindre 36,8 hectares (contre 30,5 ha en 2000). Depuis lors, cette superficie ne progresse plus de manière significative et tend à se stabiliser aux alentours des 35 ha. En 2022, la superficie moyenne du jeune installé s’élève légèrement pour atteindre 35,8 ha (contre 34 ha en 2021). »

60 % de céréaliers pluriactifs

« En 2022, 39,2 % des installés – jeunes ou tardifs – se déclarent pluriactifs. Ce taux est supérieur à celui de 2021 (36,3 %). Un chef d’exploitation est dit pluriactif dès lors qu’il exerce plusieurs activités dont l’une au moins est agricole, les autres types d’activité possibles étant : salarié agricole, salarié non agricole ou bien non salarié non agricole. Tous les secteurs d’activité sont concernés par la pluriactivité. La plupart présente un taux compris entre 30 et 45 %. Néanmoins, un secteur se démarque des autres : les cultures céréalières ou grandes cultures, avec un taux de pluriactivité de 60,6 %. »

« Parmi les chefs d’exploitation installés en 2016, 77 % exercent encore en qualité de chef d’exploitation en 2022 (…) Le taux de maintien varie sensiblement selon l’orientation économique de l’exploitant. Pour l’élevage bovins‐mixte, 94,9 % des jeunes installés en 2016 sont toujours exploitants agricoles en 2022. Viennent ensuite, dans l’ordre décroissant du taux de maintien, les éleveurs bovins‐viande, les agriculteurs pratiquant la polyculture ou le poly‐élevage, les céréaliers, les éleveurs bovins‐lait, les éleveurs porcins », précise encore la MSA.

BC

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