Les produits animaux cèdent nettement moins de terrain que les grains.
« En décembre 2023, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles sont de nouveau en repli par rapport à l’année précédente (- 7,8 % après – 10 % en novembre) », indique le ministère de l’agriculture dans une publication Agreste du 31 janvier. « Les cours des céréales (en repli de 28 % sur un an, ndlr) sont les principaux contributeurs au recul global des prix. A l’opposé, les prix des fruits et des légumes ainsi que ceux des ovins augmentent. Les prix de l’ensemble des produits restent élevés, supérieurs de 10,3 % aux prix moyens de la période 2018-2022, du fait notamment de la fermeté des prix des productions animales et des légumes. »
« A partir d’octobre, les prix à la production des animaux de boucherie sont repassés sous leur niveau de l’an passé, et cette baisse se poursuit (- 3,5 % en décembre après – 3,3 % au mois précédent). Toutes les espèces sont touchées par le recul des prix, à l’exception des ovins. Le ralentissement de la consommation des ménages du fait des tensions sur le pouvoir d’achat tire les prix à la production vers le bas, malgré le maintien d’une offre limitée. Toutefois, ils restent supérieurs aux prix moyens 2018-2022 », note le ministère de l’agriculture. Les prix des gros bovins diminuent ainsi de 5,4 % sur un an en décembre 2023 mais ils se situent 24,2 % au-dessus de la moyenne 2018-2022. Même chose pour le veau de boucherie, dont le prix diminue de 1,9 % sur un an mais progresse de 13,9 % par rapport à la moyenne quinquennale.
« En dépit de disponibilités également restreintes, les prix à la production du lait de vache sont orientés à la baisse pour le troisième mois consécutif (- 4,4 % sur un an, après – 4 % en novembre). Ils sont toutefois encore nettement supérieurs (+ 15,7 %, ndlr) à la moyenne des prix des cinq dernières années », constate le ministère de l’agriculture.
BC