Les prairies de mal en pis

L’herbe n’a jamais aussi peu poussé depuis 2003, année sèche et chaude s’il en fut.

« Au 20 août 2022, la pousse cumulée des prairies permanentes est inférieure de 31 % à celle observée au niveau national sur la période 1989-2018. C’est, à cette période, le rendement le plus faible depuis 2003 », indique le ministère de l’agriculture dans une publication Agreste du 30 août.

« Ce déficit est la conséquence des fortes chaleurs et de la sécheresse observées depuis la fin juin. Les régions fourragères les plus affectées se situent aux extrémités nord et sud-est du pays, où le déficit pluviométrique a été le plus important depuis le début de l’année. En cumulé, la pousse de l’herbe atteint 40 % du niveau normalement atteint en cette période de l’année en Paca et est proche de 60 % en Occitanie, dans les Hauts-de-France et le Grand-Est. Dans les autres régions, elle varie entre 66 % et 78 %. »

« Alors qu’au 20 août la pousse cumulée atteint normalement 79 % de la pousse annuelle de référence, elle n’est que de 54 % cette année », précise encore le ministère.

Les sols plus secs qu’en 1976 ou 2003

Dans une Note agro-climatique et prairies du 25 août, l’Institut de l’élevage (Idele) note que juillet 2022 a été « le mois de juillet le plus sec depuis le début des mesures en 1959 ». Résultat, au début août, les sols étaient « encore plus secs qu’ils ne l’étaient à la même date en 1976 et en 2003 ».

D’après les prévisions saisonnières de Météo France, le scénario « plus chaud que les normales de saison » est le plus probable pour le trimestre août-septembre-octobre 2022, en France comme sur toute l’Europe occidentale et jusqu’aux Pays baltes, rapporte l’Idele.

Concernant les précipitations, un scénario plus sec que la normale est le plus probable sur le quart nord-est de la France et plus largement jusqu’en Pologne et à l’ouest de l’Ukraine. Pour le reste de la France, aucun scénario ne se distingue, toujours selon l’Idele.

BC

A télécharger :

Situation hydrogéologique au 1er septembre 2022 (BRGM, 15 sept. 2022)

Guide de l’abreuvement (Assecc, 7 sept. 2022)

Bilan sécheresse au 1er septembre 2022 (Chambres d’agriculture, 6 sept. 2022)

45 % de maïs grain en bon état (FranceAgriMer, 2 sept. 2022)

La collecte se maintient dans le rouge (FranceAgriMer, 30 août 2022)

Lisez également

Les charges baissent moins vite

En septembre 2024,  selon Agreste, le prix d'achat des intrants agricoles continue de baisser, avec une diminution de 0,6 % par rapport au mois précédent (après une baisse de 0,9 % en août 2024).