Les marchés aux bestiaux résistent

Des chiffres d’affaires en hausse et des éleveurs un peu plus présents en dépit d’un nombre de transactions en baisse : la FMBV dresse un « bilan positif » de l’année écoulée.

La Fédération française des marchés de bétail vif (FMBV) présente, dans un communiqué du 23 mars, son activité en 2022. « Dans le contexte tourmenté de baisse structurelle du nombre de bovins, d’abattages en repli, d’importation de viande en augmentation, les marchés réussissent globalement à maintenir un niveau d’activité intéressant. Bien sûr, certains souffrent énormément quand d’autres arrivent encore à progresser… Mais avec un repli de « seulement » – 2,6 % toutes catégories confondues (soit 989 544 animaux), l’année 2023 doit ouvrir de nouvelles perspectives. »

« Dans le détail, les apports se stabilisent en gros bovins de boucherie, après des années de baisse au profit des circuits direct abattoir. Les grandes places historiques restent des références nationales ; certains cadrans développent également des ventes en physique ou en vidéo, pour répondre à une demande croissante de leurs éleveurs. »

En bovins maigres (broutards et vaches maigres), la baisse est importante et complètement liée à la décapitalisation (- 6 %). Quelques marchés tirent leur épingle du jeu, dans des zones où la déprise est moins importante, ou après avoir modifié leur système de vente. »

« En petits veaux, le repli est également important : – 3,9 %. La situation reste très tendue, les apports sont contingentés par la demande des intégrateurs. »

« En ovins, les marchés se déroulent désormais à 100 % aux enchères et continuent de capter de nouveaux apporteurs dans une filière où les opérateurs sont peu nombreux (+ 3,2 % d’effectifs). »

Un volume d’affaires en hausse

« La hausse des cotations en bovins d’abattage, entamée fin 2021, s’est poursuivie quasiment tout au long de l’année 2022, entrainant par ricochet une revalorisation des cours du maigre. Les cours en ovins se sont également maintenus à un niveau historiquement haut. Logiquement, le volume d’affaires sur les marchés progresse de 15 % pour atteindre 730 millions d’euros, dont 55 % est garanti et versé aux vendeurs en moins de 7 jours (c’est 11 points de plus qu’en 2021). »

Des éleveurs plus nombreux

« Coté apporteurs, ils sont près de 10 000 éleveurs à commercialiser leur production sur les marchés : c’est + 2 % d’éleveurs bovins et + 6 % d’éleveurs ovins comparé à 2021. Les ventes par vidéo sur certains cadrans sont un service complémentaire qui permet de vendre des lots plus gros, plus loin du marché ou des bovins d’abattage sans délai. Il y a peut-être là une prise de conscience du rôle des marchés dans la défense des revenus des producteurs et des négociants », estime la FMBV en rappelant que « les marchés constituent une voie légale alternative à la contractualisation obligatoire ».

« Coté acheteurs, le chiffre est stable à environ 1 000 opérateurs. Mais ce chiffre ne permet pas d’identifier les rachats de société de négoce par des grands groupes d’abattage pour sécuriser leurs apports. La concentration des acheteurs semble inévitable, au détriment d’une concurrence saine », regrette la FMBV.

BC

A télécharger :

Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 11 mai 2023)

Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 4 mai 2023)

Population bovine au 1er avril 2023 (FranceAgriMer, 26 avril 2023)

Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 26 avril 2023)

L’offre baisse plus vite que la demande (Institut de l’élevage, 24 avril 2023)

Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 19 avril 2023)

Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 12 avril 2023)

Rapport d’information sur les aliments cellulaires (Sénat, 5 avril 2023)

Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 5 avril 2023)

Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 29 mars 2023)

Conjoncture des viandes rouges (FranceAgriMer, 28 mars 2023)

Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 22 mars 2023)

La population bovine au 1er mars 2023 (22 mars 2023, FranceAgriMer)

Revenu des exploitations bovins viande 2022 (Institut de l’élevage, 24 fév. 2023)

(Crédit photo : mairie de Rabastens de Bigorre)

Lisez également

Les charges baissent moins vite

En septembre 2024,  selon Agreste, le prix d'achat des intrants agricoles continue de baisser, avec une diminution de 0,6 % par rapport au mois précédent (après une baisse de 0,9 % en août 2024).