La Coopération laitière promet d’être « extrêmement vigilante » sur les négociations commerciales en cours avec la distribution.
Les coopératives ont payé un « lourd tribut économique » à la crise du coronavirus, explique la Coopération laitière dans un communiqué du 11 juin. Par la faute, d’abord, de « pertes massives de débouchés » liées à la fermeture de la restauration (-31%), à celle de nombreux marchés de plein air (-47% de ventes directes aux consommateurs) et à celle des frontières (-38% d’exportations). A cause, ensuite, d’un « détournement de la consommation vers des produits de première nécessité (lait, crème, beurre) au détriment d’autres produits laitiers comme les fromages AOP », à plus forte valeur ajoutée. En raison, enfin, de nombreux « surcoûts » : versement de primes aux salariés (dans 76% des coop), achats d’équipements de protection individuelle, frais supplémentaires de stockage (+65%), prestations de maintenance et de nettoyage.
« Alors que les négociations commerciales sont en cours sur les MDD , la priorité est d’éviter un décrochage durable et destructeur pour l’avenir. La loi EGA doit jouer pleinement son rôle et rester le garde-fou de ces négociations. L’urgence est de trouver un équilibre pour permettre, à tous les maillons de la chaîne, une valorisation juste et équitable du travail engagé. Si le bilan des négociations engagées était jusque-là plutôt positif, les effets de la crise et les changements induits par le confinement ne doivent pas contrarier celles en cours qui représentent, sans conteste, l’un des leviers de reprise. »
« Il est crucial pour la santé économique de nos coopératives que nos demandes soient prises en compte et indissociables à un avenir meilleur pour tous », résume Damien Lacombe, président de la Coopération laitière.
BC