L’élevage bovin au rang du hors sol ?

La législation européenne sur les « émissions industrielles » pourrait être étendue au secteur bovin.

La Commission européenne prépare une révision de la directive sur les émissions industrielles (IED), déjà appliquée aux divers secteurs de l’industrie mais également aux gros élevages de volailles (40 000 emplacements) ou de porcins (750 truies ou 2 000 places d’engraissement). Selon la FNB, le champ d’application de la nouvelle directive IED pourrait s’étendre aux élevages bovins comptant plus de 100 UGB (unités gros bétail).

Dans une lettre ouverte adressée le 4 avril au commissaire européen à l’environnement, la FNB dénonce une « approche simpliste » qui « n’intègre aucune vision d’ensemble et ne tient compte, ni de la surface sur laquelle évoluent ces bovins, ni du modèle d’élevage. Et elle est paradoxale car elle s’oppose, en tous points, à l’attitude de la même Commission européenne lorsqu’il s’agit de mener à bien les objectifs de sa politique commerciale. »

« En effet, où est la Commission quand elle doit s’opposer aux pratiques d’élevage vraiment industrielles, pratiquées dans le monde ? Celles des feedlots de 10, 20, 30 000 bovins dopés aux antibiotiques, par exemple ? Ces mêmes « élevages » auxquels la Commission offre de nouveaux accès au marché européen à chaque nouvelle négociation d’accord bilatéral. Et auxquels elle refuse toujours d’imposer les normes de production européennes lorsqu’ils commercent sur notre marché. Une norme consistant, par exemple, à interdire l’utilisation des antibiotiques promoteurs de croissance et qui aurait dû faire l’objet d’un acte d’exécution depuis la fin du mois de janvier dernier mais dont personne, à Bruxelles, n’a encore vu la moindre version circuler », affirme la FNB.

BC

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A télécharger : Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 6 avril 2022)

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