L’Unell (l’Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis) a trouvé au moins une solution pour les 272 producteurs laitiers qui ne seront plus collectés par Lactalis en 2026. Le géant laitier refuse, quant à lui, de parler d’indemnisation collective.
Le 25 septembre dernier, le groupe Lactalis annonçait une baisse de la collecte à l’Est de la France et au sud des Pays de la Loire. La première phase de réduction, qui devrait s’étendre jusqu’en 2026, portera sur « 320 millions de litres » : « 160 millions » pour les zones géographiques mentionnées et « 160 millions » suite au non-renouvellement d’un contrat avec une coopérative d’ici 2030.
Depuis lors, l’Unell a cherché une solution pour les 272 élevages impactés par ce plan de restructuration. Fin janvier, l’Unell et son président, Yohann Serreau, ont trouvé au moins une proposition pour chaque élevage. « Certains ont plusieurs solutions, d’autres n’en ont qu’une seule. » Les producteurs bios, en particulier, ont parfois des solutions plus fragiles, certains pouvant même être contraints d’abandonner le label bio. Certains projets de reprise concerne une vingtaine de producteurs; d’autres sont plus modestes.
18 mois pour peaufiner le plan
« Lactalis voulait envoyer les lettres de rupture dès le mois d’octobre. Nous avons insisté pour que le groupe attende que nous trouvions une solution de collecte pour chaque producteur. » Les courriers ont finalement été envoyés en janvier. L’arrêt de la collecte interviendra le 31 juillet 2026. « L’Unell dispose de 18 mois pour trouver d’autres solutions afin que chacun puisse avoir un choix. »
Yohann Serreau déplore que le groupe refuse toute négociation collective concernant l’indemnisation des éleveurs. « Tous ont pourtant subi un préjudice et vont devoir investir pour poursuivre leur activité. Certains doivent acheter des tanks à lait, d’autres modifier leurs méthodes pour respecter un cahier des charges. » Une négociation au cas par cas semble toutefois envisageable.
L’Unell fédère 11 organisations de producteurs laitiers livrant leur lait à Lactalis soit 5200 élevages et 3,2 milliards de litres de lait (60 % de la collecte du groupe Lactalis)