L’endettement du secteur laitier néo-zélandais est désormais considéré comme un risque national par les autorités d’Auckland. L’effondrement des prix du lait payés aux agriculteurs consécutif à la baisse des cours mondiaux du lait s’est poursuivi de 2013/2014 à 2016. Il a, de surcroît, directement suivi une période de sommet historique des prix accordés aux éleveurs laitiers. Cette chute vertigineuse des prix du lait est également survenue après plus d’une décennie de conversions onéreuses (foresterie et élevages de viande rouge), durant laquelle les éleveurs se sont lourdement endettés. En ce faisant, le secteur agricole néo zélandaise n’a fait que s’adapter et se réorienter face à la croissance des marchés du lait à l’exportation et à l’envolée des prix mondiaux. À l’époque, les dirigeants nationaux de tous bords et de tous secteurs ont d’ailleurs fortement encouragé ce développement. Les temps ont changé. La crise mondiale du lait est passée par là. Le poids des contraintes environnementales s’est considérablement accru. Et tout dernièrement, c’est la menace de l’épidémie de Mycoplasma Bovis qui fait trembler le secteur tout entier. Tous ces éléments pointent les limites et les dangers du modèle Kiwi. Dans son dernier rapport sur la stabilité financière publié l’année dernière, la Banque de réserve a déclaré que les prêts bancaires du secteur laitier avaient augmenté de 15 %, soit 5 milliards de dollars, essentiellement pour financer les coûts de fonctionnement des agriculteurs. Les exploitations agricoles avaient par ailleurs emprunté 400 millions de dollars via des prêts de ralentissement d’activités offerts par Fonterra à ses agriculteurs. Estimés à 41,1 milliards de dollars en septembre dernier, les prêts bancaires du secteur laitier représentaient 10 % du total des prêts bancaires dans le pays.
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