L’empreinte de la robotisation sur l’élevage

Depuis bientôt deux siècles, ingénieurs et techniciens perfectionnent la mécanisation de la traite. Aujourd’hui, la robotisation aborde bien d’autres tâches, par exemple la préparation et la distribution des rations alimentaires.

« Les premiers essais pour faciliter la traite manuelle, assez astreignante, datent d’environ 400 ans avant Jésus-Christ, en Egypte, avec l’utilisation de pailles de blé introduites dans le trayon pour l’écoulement du lait », rappelle Hervé Maire, du Réseau scientifique et technique de l’agroéquipement. L’idée de mécanisation de la traite apparaît en 1830, en réaction au constant développement de l’élevage. Anglais, Américains et Australiens vont se partager, un siècle durant, une série de brevets : le siphon à traire (1836), la pompe à vide (1860), le pulsateur (1895), le gobelet trayeur mécanique à manchons (1903). Les travaux sur la robotisation de la traite débutent dans les années 1970 en Europe et au Japon. Le premier Prolion voit le jour aux Pays-Bas en 1988. En 1989, le Cemagref présente un prototype au Sima. En 1992, un premier robot est installé en France dans un élevage de la Somme.

Désormais, 40 000 robots, toutes marques confondues, assurent la traite de 2,5 millions de vaches à travers le monde. Un développement appelé à se poursuivre en raison des « contraintes de main d’œuvre », estime Olivier Bruchon, directeur technique France chez DeLaval, « leader mondial de la traite ». En France, environ 6 000 exploitations sont équipées d’un ou plusieurs robots de traite pour un total de 8 000 stalles, évalue Clément Allain, chef de projet Elevage de précision à l’Institut de l’élevage. C’est environ un élevage laitier sur dix, comme en Allemagne, contre 20 à 30 % aux Pays-Bas, en Suède ou au Danemark. S’y ajoutent un millier de robots de nettoyage, un nombre non précisé de repousses fourrage, et moins de 500 robots d’alimentation…

La suite est à lire dans Grands Troupeaux Magazine n° 70 de mars 2019

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