L’élevage Dru dans le Top 20 de l’efficacité alimentaire

Avec 1,53 d’efficacité alimentaire, l’élevage de Sébastien Dru se place à la 17e place du classement Keenan de l’efficacité alimentaire. Retour sur l’expérience de cet éleveur de 160 Holsteins de la région des Hauts-de-France.

Tout a commencé en 2010 pour cet élevage de l’Aisne dont l’objectif était d’augmenter son niveau de production. Keenan propose de garantir un niveau de résultats minimum. Convaincu, Sébastien Dru décide d’investir dans une mélangeuse MF320 de 14 m3
pour remplacer le godet désileur.
Une vraie collaboration commence : mise en route du nutritionniste, suivi mensuel de l’efficacité alimentaire, mélange homogène et aéré, optimisation de la fibre mécanique, conduite des vaches taries, amélioration de la santé du troupeau…
Au bout d’un an, les résultats sont là. 20 % d’efficacité alimentaire en plus avec un gain de 1,20 € par vache et par jour de marge sur coût alimentaire ! Soit l’équivalent de 51 000 € pour les 115 Holsteins que compte alors le troupeau. Quatre ans après, la production est passée de 8 200 à 11 000 litres de lait vendus par vache. De plus, l’éleveur économise 8,5 ha de maïs ensilage (sur 35 ha), soit 150 t de MS/an. Mais il souhaite continuer la valorisation de ses fourrages et augmenter son autonomie alimentaire.

Plus d’herbe dans la ration
Il remet en cause son système et introduit plus d’herbe dans la ration, avec 155 ha d’herbe pour les 500 vaches, génisses et taurillons : 75 ha de pâtures, 48 ha d’ensilage issu des prairies permanentes, 32 ha de foin et en plus 14 ha d’ensilage de ray-grass conduit en dérobée. Le maïs ensilage plafonne à 50 ha.
« J’ai opté pour un pâturage tournant dynamique au printemps et en été : j’économise 10 ha par rapport à un pâturage classique. J’en ai profité pour améliorer mon stock d’ensilage d’herbe ». La ration estivale se compose de 7,5 kg de matière sèche d’herbe pâturée, de 2,5 kg de matière sèche d’ensilage herbe… et de 7 kg de MS d’ensilage de maïs. En hiver, la part de l’herbe monte au 1/3 de la ration, le maïs se cantonne aux 2/3. La persistance des vaches s’est améliorée, « elles produisent toujours à 29 kg de lait à 190 j de lactation ».

Un gros travail sur la ration des taries
Avec les conseils du nutritionniste Keenan et le service InTouch, l’éleveur a travaillé la ration des vaches taries, à
base de paille. « Le système à pales de la mélangeuse Keenan permet de garder l’intégrité des fibres et de réaliser des petits mélanges ». L’homogénéité de la ration facilite la transition en péri-vêlage. « Les fièvres de lait se révèlent un lointain souvenir, j’en ai eu uniquement une à deux par an, contre une quinzaine dix ans plus tôt », constate Sébastien Dru. Le coût d’une fièvre de lait est estimé à 450 €… cela signifie donc une économie de 6 000 €. De même, les acidoses subcliniques se font rares.

Des progrès constants
Récemment, la référence laitière du troupeau est passée à 1,35 million de litres de lait, contre 950 000 auparavant. Face à cette évolution, Sébastien Dru a renouvelé sa confiance à Keenan en achetant une MF400 de 28 m3 pour ses 160 Holsteins. En dix années, le Gaec a quasiment doublé sa marge sur coût alimentaire, avec un prix du litre de lait toujours aux
alentours de 340 € les 1 000 litres. L’efficacité alimentaire de la ration s’élève à 1,53 : cela veut dire que les vaches produisent 1,53 kg de lait pour 1 kg de matière sèche ingérée.

La palmarès du premier semestre 2020

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