Le Cniel revient sur les tendances du marché laitier. La collecte reste supérieure à l’an dernier, les charges diminuent.
En France, la production laitière a repris un peu de vigueur depuis la fin de l’année 2023. La météo très humide des dernières semaines a, certes, contrecarré cette reprise, mais la collecte a tout de même progressé de 0,5% depuis le début de l’année.
La production laitière est actuellement peu dynamique dans les grands bassins exportateurs mondiaux. Les évolutions globales sur l’ensemble des douze derniers mois montrent une légère baisse aussi bien en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis que dans l’Union Européenne.
Recul de l’indice Ipampa
Le prix unitaire des charges dans les élevages laitiers diminue après une période de forte augmentation. L’indice général Ipampa Lait de vache de l’Institut de l’élevage se trouve ainsi en recul de 5% par rapport à avril 2023, mais présente une augmentation de 18% sur les trois dernières années. Parmi les postes en forte augmentation depuis 2021 figurent les aliments achetés, les engrais ainsi que l’énergie.
Selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel était de 432 € les mille litres sur le mois d’avril 2024. Il se situe 10€ en-dessous du niveau d’avril 2023, soit une réduction relative de 2% en l’espace d’un an.
Le prix du beurre se redresse sensiblement !
Le bonnes nouvelles viennent des prix du beurre industriel et de la poudre de lait écrémé évoluent actuellement de façon opposée. Le beurre se trouve dans une phase ascendante (cf. graphique ci-dessous), son prix se situant actuellement à 5 900 € la tonne, soit une progression de 30% depuis l’automne. En revanche, la tendance est plutôt à la stabilisation pour la poudre de lait écrémé. Son prix tourne autour de 2 500 € la tonne depuis 3-4 mois.