Le roseau, une bonne litière

Le roseau utilisé en litière pour les bovins est « substituable en totalité ou en partie à la paille de céréales », selon l’Inrae.

La ferme expérimentale de Saint-Laurent-de-la-Prée (Charente-Maritime) a évalué une grande graminée, le roseau commun (Phragmites australis), comme alternative à la paille de céréales pour le logement des vaches allaitantes. Conduite dans le cadre d’un projet de « traque aux pratiques agricoles innovantes » financé par la région Nouvelle-Aquitaine, l’étude a permis de comparer des litières composées, soit de roseau, soit de paille de céréales, dans une stabulation libre paillée.

« Les observations et les études socioéconomiques liées à l’usage du roseau ont confirmé que cette ressource répondait aux critères que les éleveurs prennent généralement en compte dans leurs choix de litières », résume l’Inrae dans un communiqué : « état de propreté des animaux logés sur le roseau identique à celui sur de la paille ; absence de pathologies provoquées par le roseau ; coût de revient du roseau compétitif par rapport à l’achat de paille, et ce, d’autant plus que la roselière est proche de la ferme ; aussi bonne facilité de paillage qu’avec de la paille ; valeur fertilisante identique des composts issus des deux types de fumiers. »

« Le roseau est donc substituable en totalité ou en partie à la paille de céréales. Il pourrait retrouver une place dans les exploitations de marais cherchant à mieux valoriser les ressources naturelles du milieu tout en les préservant. Les conditions de gestion de ce capital naturel que constituent les roselières sont cependant à prendre en compte, dans un souci de respect des cycles de la nature, pour appliquer, voire généraliser, cette pratique agroécologique. Le succès de cette expérimentation a motivé l’implantation d’une roselière sur la ferme expérimentale pour contribuer à son autonomie en litières », indique encore l’Inrae.

BC

(crédit photo : Inrae/B. Nicolas)

Lisez également

Les charges baissent moins vite

En septembre 2024,  selon Agreste, le prix d'achat des intrants agricoles continue de baisser, avec une diminution de 0,6 % par rapport au mois précédent (après une baisse de 0,9 % en août 2024).