La commission des comptes de l’agriculture a confirmé une contraction du revenu en 2023. La chute du cours des céréales explique en partie cette baisse.
Avec la chute des prix des céréales et des matières premières, la production agricole en valeur se replierait de 1,5 % selon les premières estimations du compte provisoire de l’agriculture. Cette baisse intervient après deux années de fortes hausses. Au total, la valeur ajoutée brute par actif diminuerait de 9,6 %, après avoir progressé de 8,7 % en 2021 et de 14,4 % en 2022.
La production végétale progresserait de 6,3 % en volume mais elle baisserait pourtant de 5,8 % en valeur. Cette chute s’explique par le recul des prix (‑11,4 %). La production animale s’élèverait de 4,9 % en valeur, l’augmentation des prix (+6,8 %) faisant plus que compenser la baisse des volumes (‑1,8 %).
Les prix des engrais s’élèveraient de nouveau, mais ceux de l’alimentation animale et de l’énergie diminueraient. Après s’être accrue pendant deux ans, la valeur ajoutée de la branche agricole serait en recul, la production étant en repli alors que les consommations intermédiaires s’élèvent. Au total, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels diminuerait de 9,6 %, après avoir progressé de 8,7 % en 2021 et de 14,4 % en 2022.
Chute des volumes
En 2023, la baisse des volumes produits atteint 1,9 % pour les bovins, 8,3 % pour les veaux et de 4,0 % pour les porcins. Le cheptel porcin diminue en France depuis une vingtaine d’années et le cheptel bovin depuis 2016. La production de volailles avait baissé de 14,3 % en volume en 2022, affectée par l’influenza aviaire. En 2023, elle ne remonterait que de 3,4 % en volume, l’épizootie s’étant prolongée sur ce début d’année.