Le marché du robot de traite en plein boom

Le marché mondial du robot de traite devrait progressé de 11,8 % chaque année.

Le marché mondial du robot de traite devrait atteindre 2,61 milliards de dollars d’ici 2025 et enregistré un taux de croissance annuel de 11,8 % (selon une étude de Grand View Research). Ce boom des ventes s’expliquerait par la demande croissante en lait et produits laitiers, le besoin d’automatisation et les coûts de main-d’œuvre élevés. Le secteur de l’élevage laitier est en constante évolution et a connu une forte augmentation de la taille de ses troupeaux. Boosté par la croissance de la population mondiale et l’accroissement du niveau de vie (notamment en Asie), la taille du marché du lait ne cesse de progresser.   Le segment des multi-stalles devrait connaître le taux de croissance le plus élevé, avec une croissance d’environ 13 %. Les avantages conférés par cette technologie comprennent une plus grande efficacité dans la production du lait, l’élimination de la main-d’œuvre, l’accroissement de l’efficacité et de la fréquence de la traite, et l’obtention d’une qualité constante.
Les principaux acteurs se partageant le marché des robots de traite sont DeLaval, BouMatic, GEA Group AG, Fullwood  et Lely. C’est principalement le segment des troupeaux de plus de 1 000 têtes qui devrait contribuer de manière significative à la croissance de ce marché. Et au niveau géographique, c’est la région de l’Asie-Pacifique qui devrait connaître la croissance la plus rapide, en raison d’une demande accrue de lait et de produits laitiers et de la croissance des troupeaux en Inde et en Chine.

Et en France ?

La France comptait 40 exploitations laitières équipées d’un robot de traite en 2000 et plus de cent fois plus (4.806) à la fin 2015, indique l’Union des industriels de l’agroéquipement (Axema), qui ne dispose pas de données plus récentes. Avec une moyenne de 1,3 stalle par élevage équipé (estimation de l’Institut de l’élevage), cela situait le parc aux alentours de 6 250 robots il y a deux ans. Et sans doute 7.500 à 8.000 répartis dans 6.000 élevages au début 2018. « Le marché s’est un peu tari en 2016 avant de regagner un peu de dynamisme en 2017 », observe Edouard Alix, responsable robotique et solutions connectées chez DeLaval. Un marché qui oscille, selon lui, entre 600 et 850 robots par an (dont 80 % fournis par Lely et DeLaval), au gré du prix du lait et des capacités d’investissement des éleveurs, mais pas seulement. Au-delà de la conjoncture, explique-t-il, « la robotisation répond à une double problématique de disponibilité de main d’œuvre et sociétale : les éleveurs acceptent de moins en moins les contraintes horaires fixes ». Raison pour laquelle il se montre « très optimiste pour 2018 et le futur ». Chez Boumatic Robotics, Arnaud Dubosc, responsable commercial Grand Ouest, se montre, lui aussi, « très optimiste pour la suite ». Selon lui, « 80 % des élevages seront, soit robotisés, soit dotés de roto robotisés dans moins de dix ans.

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