Le prix des vitamines A et E flambe sur le marché international. Une usine allemande a brûlé sur le Rhin et la Chine a baissé sa production créant une pénurie de l’offre.
La pénurie mondiale de vitamines A et E va impacter les éleveurs du monde entier et ce tout au long du premier semestre 2018. Ce marché est impacté par une volatilité extrême des prix de ces constituants essentiels à la santé et à la performance des animaux. Les prix au comptant de la vitamine E ont plus que triplé peu après le 31 octobre 2017, lorsque l’incendie s’est déclaré dans l’usine citral de BASF située le long du Rhin à Ludwigshafen, en Allemagne. BASF est de loin le premier producteur mondial de citral, un intermédiaire clé dans la synthèse des vitamines A et E. Cet événement a été précédé par un ralentissement de la production de ces vitamines en Chine. Les nouvelles mesures de protection de l’environnement imposées par le gouvernement chinois obligent tous les fabricants chinois de vitamines à limiter leur activité considérée comme très polluante.
Pour la vitamine A, les spécialistes estiment que 40 à 45% du marché mondial est issu des précurseurs qui étaient fabriqués dans l’usine de BASF. La vitamine A a une action sur l’immunité, la reproduction et aide le cœur, les poumons, les reins et les autres organes à fonctionner correctement. Pour la vitamine E, les fourrages vert frais, comme le foin et l’ensilage, en contiennent des teneurs élevées. Mais les niveaux diminuent à mesure que les plantes mûrissent et sont stockées. La vitamine E a une fonction antioxydante importante et stimule le système immunitaire. Une carence subclinique en vitamine E peut entraîner une altération de l’efficacité alimentaire et une croissance retardée. Il a également été démontré qu’elle conduisait à une résistance réduite au stress, une plus grande sensibilité aux maladies infectieuses et une fertilité plus faible.
L’usine de BASF va reprendre sa production fin mars 2018 et les usines chinoises augmentent progressivement également les volumes produits.