Les perspectives sont maussades en élevage, selon Axema.
Le marché français du machinisme a bondi de 15% au 1er semestre 2019 mais il ralentit au 2e semestre, a indiqué le 17 octobre l’Union des industries de l’agroéquipement (Axema). « Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette perspective. Tout d’abord, les prix agricoles sont retombés au cours de l’été, en conséquence des bonnes récoltes céréalières d’été en volume et en qualité (…) Du côté de l’élevage, la situation est contrastée avec des segments bien orientés (porcins, bovins lait) et d’autres qui souffrent (œufs, volaille, bovins viande). Tous ces éléments portent à la plus grande prudence pour les pronostics sur la fin de l’année 2019 et encore davantage sur l’année 2020. »
Pour l’ensemble de l’année 2019, Axema table sur une progression de 8% du marché du matériel agricole de première main, qui atteindrait 5,8 milliards d’euros. Pour 2020, les dirigeants d’entreprises interrogés sont « réservés » en ce qui concerne les perspectives offertes par les grandes cultures, et « très réservés » – voire « pessimistes » – pour les matériels destinés à l’élevage. Dans ce contexte, le marché global est attendu en baisse de 5% l’an prochain.
Robotisation et bio changent la donne
L’enquête de conjoncture Axema montre encore que « les industriels des agroéquipements se projettent vers l’agriculture de demain. Ils sont ainsi 76% à penser que les nouvelles approches culturales et d’élevage adoptées par la génération d’agriculteurs à venir vont bouleverser leur marché dans les 5 à 10 prochaines années. De même, 70% des professionnels affirment que la robotisation des exploitations agricoles va fortement se développer dans les 3 à 5 prochaines années. En parallèle, ils sont 34% à estimer que le bio est une tendance favorable à leur activité (intensification de l’utilisation des techniques mécaniques de désherbage, de pulvérisation de précision…), contre 14% qui pensent le contraire. »
BC
A télécharger : Rapport économique 2018 (Axema)