Les prix du lait, de la viande bovine et des broutards bénéficient d’une raréfaction de l’offre et d’une demande dynamique.
Le prix à la production du lait de vache progresse de 6,3 % sur un an en août 2021, celui des gros bovins de 6,4 % et celui des veaux de 12,2 %, indique le ministère de l’agriculture dans sa note mensuelle sur les prix agricoles mise en ligne le 30 septembre. « Les prix du lait de vache continuent de bénéficier du dynamisme de la demande internationale de produits laitiers » tandis que « les prix des gros bovins restent élevés, en particulier ceux des vaches, en lien avec le dynamisme de la consommation de viande et une offre restreinte. La fraîcheur des températures a profité à la consommation de viande de veau, très dépendante de la météo ; les cours des veaux de boucherie dépassent nettement ceux, particulièrement bas, de 2020. ».
« En août 2021, les abattages de bovins sont en repli sur un an, toutes catégories confondues », précise le ministère de l’agriculture dans sa publication mensuelle sur les bovins, également mise en ligne le 30 septembre. « En têtes, les abattages de vaches laitières et de vaches allaitantes sont en retrait respectivement de 10,4 % et de 0,9 % par rapport au mois d’août 2020. Cette offre limitée soutient les cours qui continuent à progresser. A 3,50 €/kg carcasse en moyenne, le cours de la vache de type « O » dépasse de 9,8 % le niveau de 2020. A 4,19 €/kg carcasse, le cours moyen de la vache « R » dépasse de 4,2 % le cours élevé de 2020. »
+ 9,4 % pour le prix des intrants
« Les abattages de bovins mâles de 8 à 24 mois sont en repli en têtes de 1,2 % sur un an. A 3,91 €/kg carcasse, le cours des jeunes bovins augmente toujours et dépasse de 7,7 % le niveau de 2020. En août 2021, les abattages de veaux de boucherie restent en repli (- 2,7 % en têtes). Le poids moyen des animaux abattus recule. L’offre limitée de viande de veau permet de soutenir les cours. A 5,46 €/kg carcasse, le cours moyen du veau de boucherie dépasse de 11,1 % le niveau d’août 2020. »
« En juillet 2021, les exportations de bovins maigres (broutards) sont en retrait de 8,4 % par rapport à juillet 2020. Les ventes vers l’Italie reculent de 11,8 % sur un an. Toutes les catégories de broutards sont plus ou moins touchées par ce repli mais les bovins mâles de plus de 300 kg restent les plus concernés (- 15,1 % soit 7 700 animaux sur un an). Après quelques mois de baisse, les ventes vers l’Algérie sont quasi stables sur un an. Les ventes vers l’Espagne se maintiennent mais se portent plutôt sur des bovins de plus de 300 kg. En août 2021, à 2,73 €/kg vif, le cours moyen du broutard « Charolais de 6 à 12 mois » rejoint quasiment le niveau de 2020. Il reste cependant en retrait de 2,8 % par rapport à la moyenne quinquennale. » De son côté, FranceAgriMer note, dans sa lettre de conjoncture sur les viandes rouges publiée le 30 septembre, que la demande de broutards « reprend ces dernières semaines, dans la lignée de la hausse des prix du jeune bovin en Europe ».
Le ministère de l’agriculture souligne enfin que l’indice des prix des aliments pour bovins « continue sa croissance. Entre juillet 2020 et juillet 2021, il progresse de 12,3 points ». Les prix de l’énergie et des engrais contribuent également à un bond de 9,4 % sur un an du prix des intrants destinés à l’élevage des herbivores, indique la note mensuelle sur les coûts de production mise en ligne le 22 septembre.
BC
A télécharger :
Les prix agricoles au plus haut depuis 2013 (ministère de l’agriculture, 12 octobre 2021)
Tableau de bord hebdomadaire des produits laitiers (FranceAgriMer, 5 octobre 2021)
Les prix du lait dans l’UE (Commission européenne, 6 septembre 2021)
La collecte de lait dans l’UE (Commission européenne, 20 septembre 2021)