Les élevages bovins lait ou viande ont souffert en 2020 d’une 3e sécheresse consécutive qui a pesé sur les ressources fourragères et amputé les résultats.
Les Chambres d’agriculture du Grand Est et l’Institut de l’élevage (réseaux Inosys) ont simulé, sur quelques systèmes représentatifs de la région, l’impact de la conjoncture et des aléas climatiques afin d’estimer les revenus de 2020. Une année a été marquée par une « 3e sécheresse consécutive » induisant un « nouveau déficit fourrager » et, bien sûr, par la crise sanitaire.
Dans les trois systèmes laitiers étudiés (herbager lait-viande, laitier spécialisé, polyculture lait-viande), « la baisse du prix du lait et des rendements en céréales ainsi que l’augmentation des charges opérationnelles détériorent l’excédent brut d’exploitation (EBE), surtout pour les systèmes herbagers (-6%). La baisse d’EBE pour les systèmes avec du maïs est limité entre 2% et 5% grâce à l’augmentation des surfaces fourragères ». Dans les trois systèmes bovins viande étudiés (naisseur herbager extensif, polyculteur naisseur, polyculteur naisseur-engraisseur de jeunes bovins avec achats), les EBE « sont en baisse de 5% à 13% par rapport à 2019 et l’efficacité économique s’est dégradée avec, au mieux, 35% d’EBE/produit brut ».
Décapitaliser ?
« La succession des années de sécheresses printanières et estivales remet fortement en cause les systèmes agricoles de la région », constate l’étude. « Différentes voies d’adaptation peuvent être explorées mais il est difficile de trouver des solutions qui compensent complètement les impacts récurrents subis, d’autant plus que, pour certaines productions, le contexte sanitaire a aussi pesé sur les marchés et les prix. Certains éleveurs pensent à explorer la voie de la décapitalisation afin de recaler l’atelier d’élevage avec ces nouvelles conditions de moindre production fourragère qui semblent s’installer dans la durée. »
BC
A télécharger :
Encore une année difficile dans le Grand Est (Inosys Réseaux d’élevage)
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Des résultats hétérogènes en 2020 dans les Hauts-de-France (Inosys Réseaux d’élevage, 5 janvier 2021)