Prairie qui rit, qui pleure

La saison de l’herbe va se refermer sur un net excédent en Normandie et un important déficit en Bourgogne-Franche-Comté.

« Au 20 octobre 2023, la pousse cumulée des prairies permanentes en France métropolitaine est inférieure de 9 % à la moyenne observée sur la période de référence 1989-2018 », indique le ministère de l’agriculture dans une publication Agreste du 27 octobre. « Après un début de campagne favorable, la situation se dégrade depuis juin en raison d’une météo marquée par des pluies irrégulières et de fortes chaleurs. Ces conditions impactent la pousse de l’herbe sans atteindre la dégradation de l’année dernière marquée par une sécheresse historique. »

« Depuis le début de l’automne, les fortes chaleurs et l’absence de pluie ne permettent pas à la pousse de l’herbe de reprendre un rythme normal. La situation se dégrade dans le Centre-Est, avec un déficit proche de 40 % dans plusieurs départements. À l’inverse, la pousse de l’herbe reste dynamique dans le Nord-Ouest grâce à quelques épisodes de pluie » : l’excédent atteint 17 % en Normandie, 9 % dans les Hauts-de-France et 6 % en Bretagne. » A l’inverse, le déficit est plus ou moins marqué en Bourgogne-Franche-Comté (- 27 %), Centre-Val de Loire (- 15 %), Grand Est (- 5 %) et Pays de la Loire (- 3 %).

« Au niveau national, la production d’herbe affiche ainsi un déficit important pour un peu plus de 20 % des surfaces de prairies permanentes, une proportion en hausse continue depuis l’été. En prenant en compte les prairies où la pousse est faiblement déficitaire, ce sont désormais 45 % des surfaces de prairies pour lesquelles la production est inférieure d’au moins 10 % à la période de référence. À l’inverse, 20 % des surfaces de prairies ont une pousse excédentaire, la moitié se situant en Normandie », note encore le ministère de l’agriculture.

BC

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