Le cheptel allaitant en voie de décapitalisation

L’Institut de l’élevage (Idele) prévoit un repli de 4 % de la production de viande bovine en 2019.

Le cheptel de vaches allaitantes, qui avait gagné 110 000 têtes entre 2013 et 2016, en a perdu 140 000 depuis deux ans, a souligné Eva Groshens (Idele) à l’occasion de la 5e journée Grand Angle Viande organisée le 13 novembre 2018 à Paris. Deux explications sont avancées. D’une part l’« accélération des arrêts d’exploitation ». D’autre part une moindre fertilité des animaux, notamment dans le Limousin, qui trouverait son origine dans la piètre qualité des fourrages récoltés en 2016, le retour de la FCO et/ou des infestations parasitaires.

La décapitalisation du cheptel allaitant, entretenue cette année par la sécheresse, se double d’un « fort décrochage de l’engraissement de jeunes bovins laitiers », constate Caroline Monniot (Idele). Du coup, une hausse de 2 % de la production de viande bovine est attendue en 2018 (+ 4 % pour les femelles). En revanche, la contraction du cheptel, alliée au manque de ressources fourragères et aux difficultés de trésorerie des éleveurs, pourrait aboutir à une chute de 4 % de la production en 2019. Mâles et femelles seraient affectés dans les mêmes proportions.

BC

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