La viande bovine dans l’entonnoir

L’UE devrait demeurer quasi autosuffisante en viande bovine d’ici à 2030, production et consommation se repliant au même rythme (-10%). Les prix s’apprécieraient légèrement, prévoit encore la Commission européenne.

De même que le cheptel laitier, le cheptel allaitant devrait continuer à diminuer dans l’UE, passant de 12,2 millions de vaches en 2019 à 11,8 millions en 2030, estime la Commission dans ses projections agricoles à l’horizon 2030 diffusées le 10 décembre. Malgré une légère augmentation du poids moyen d’abattage sur la période, la production brute de viande bovine de l’UE devrait diminuer de 0,7 million de tonnes équivalent carcasse (-9,3%) : 7,3 Mtéc en 2030 contre 8 Mtéc en 2019. Des chiffres très proches de la consommation intérieure.

Le bœuf à bonne distance du porc ou du poulet

« La baisse de la production aura lieu dans un contexte de légère augmentation des prix des aliments pour animaux et de la viande bovine dans la deuxième moitié de la période de projection » : 3 953 €/t en 2030, contre 3 577 €/t en 2019, en passant par 3 630 €/t en 2025. D’ici à 2030, les importations communautaires de viande bovine (+ 70 000 t à 370 000 t) progresseraient légèrement plus vite que les exportations (+50 000 t à 320 000 t).

« Poussée par les demandes de la société, y compris les préoccupations sociales, éthiques, sanitaires et environnementales, la consommation annuelle de viande dans l’UE devrait diminuer de 1 kg par habitant d’ici à 2030, pour atteindre 68,6 kg par habitant », anticipe la Commission. La consommation de viande bovine passera de 10,9 kg par habitant en 2019 à 10 kg en 2030. C’est environ trois fois moins que celle de porc (attendue à 30 kg en 2030) ou de volaille (27 kg).

BC

A télécharger : Baisse de la production de bovins finis sur un an (ministère de l’agriculture, 20 décembre 2019)

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