A la fin 2018, la situation était particulièrement délicate dans le Grand-ouest, analysent l’Institut (Idele) et la Confédération nationale de l’élevage (CNE).
« Le produit brut des exploitations allaitantes suivies est relativement stable depuis 2016. Cependant, les charges, notamment de structure et alimentaires, continuent à augmenter en 2018. Ainsi, l’EBE des élevages allaitants est en baisse dans le Grand-ouest et en montagne et légèrement conforté dans le bassin allaitant », commentent l’Idele et la CNE en marge de la publication annuelle, le 23 octobre, de l’Observatoire de l’endettement et des trésoreries des élevages bovins.
« Le revenu disponible connait une baisse marquée dans le Grand-ouest (pour la 2e année consécutive) et en montagne ; mais on constate une petite hausse dans le bassin allaitant, sans retrouver le niveau de 2016. En moyenne (toutes zones), le revenu disponible s’établit à 15 600 € annuels par UTH familiale. Les prélèvements privés, très restreints, servent une nouvelle fois de variable d’ajustement (12 600 €/UTH familiale en moyenne toutes zones). »
Les sécheresses vont laisser des traces
« La part des exploitations endettées à long et moyen terme et avec une trésorerie négative (groupe « TNG neg ») représente toujours 16% des élevages suivis, avec une proportion plus importante dans le Grand-ouest (42%). Leur situation financière ne s’améliore pas : leurs dettes court-terme sont plus de 2 fois supérieures à la moyenne (toutes exploitations) et augmentent encore. »
« Comme pour tous les élevages, mais avec des effets encore plus sévères sans doute, les sécheresses de 2018 et 2019 ne seront pas sans conséquences économiques et financières pour ces exploitations dans les mois et années à venir. »
BC