Aucun nouveau département n’a été touché la semaine dernière, alors que le nombre de foyers plafonne.
À la date du 14 décembre, 3 704 foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) avaient été recensés en France dans des élevages, selon le ministère de l’agriculture. C’était 3 636 foyers au 6 décembre. Ces foyers concernent 20 départements (par ordre d’apparition de l’épizootie) : Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Gers, Landes, Ariège, Aude, Tarn, Lot-et-Garonne, Gironde, Tarn-et-Garonne, Dordogne, Corrèze, Vendée, Deux-Sèvres, Loire-Atlantique, Lot, Haute-Vienne, Morbihan et Pyrénées-Orientales.
« Les premiers foyers de MHE ont été déclarés en France en septembre 2023 dans des élevages de bovins du Sud-Ouest », rappelle le ministère de l’agriculture dans son point de situation hebdomadaire du 15 décembre. « Cette maladie infectieuse due à un virus est transmise exclusivement par des moucherons du genre Culicoïdes, les mêmes que ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO). La détection de foyers de MHE entraîne des mesures de lutte et de prévention spécifiques dans un rayon de 150 km autour des foyers. »
« Une étude est engagée dans des élevages infectés pour consolider les données de mortalité et de morbidité. Les soins mis en œuvre permettent dans la quasi-totalité des cas une guérison des animaux malades en quelques jours », continue à affirmer le ministère de l’agriculture.
2 % à 100 % des animaux d’un troupeau infectés
De leur côté, les GDS des Pyrénées-Atlantiques (64) et des Hautes-Pyrénées (65) ont réalisé, à la mi-octobre, une enquête visant à mieux objectiver l’impact sanitaire de la MHE dans les élevages bovins de leur département, soit un mois à un mois et demi après l’apparition de l’épizootie sur leur territoire.
« Au moment de l’enquête, on observe chez les bovins adultes : une forte variabilité inter-cheptel de la morbidité allant de 1,82 % à environ 100 % suivant les cheptels (soit de 1 à 40 animaux par élevage) », précise GDS France dans un dossier MHE publié le 13 décembre. « La morbidité médiane observée est d’environ 13 %. Cela signifie que la moitié des élevages enquêtés a au moins 13 % d’adultes atteints correspondant à au moins 7 bovins adultes malades (pour le département 65) et à 10 bovins adultes malades (pour le département 64) par élevage. Par ailleurs, plus d’un tiers des élevages enquêtés présente plus de 20 % des animaux adultes atteints. »
Jusqu’à 10 % de mortalité chez les bovins adultes
GDS France constate par ailleurs « une forte variabilité inter-cheptel de la mortalité chez les adultes allant de 0 à 10 % (soit de 1 à 4 animaux par élevage pour ceux ayant de la mortalité). La mortalité chez les bovins adultes semble faible à l’échelle collective, mais certains élevages ont subi des mortalités non négligeables. »
Selon une deuxième enquête, menée par le GDS 65, « on observe qu’a minima entre un tiers à deux tiers des élevages du département 65 étaient atteints (cas cliniques confirmés) de MHE un mois et demi après l’arrivée de la maladie dans le département. Ces données sont confirmées par celles du département 64 avec au moins un tiers des élevages du département qui sont déjà foyers confirmés de MHE. »
BC