La FNPL demande 50 €/1000 l

Les éleveurs comptent sur les transformateurs pour faire face aux prix des intrants « qui explosent dans toutes les fermes » et, au-delà, pérenniser la filière.

« L’amont de la filière laitière est aujourd’hui à un tournant décisif, la décapitalisation est en marche même dans les régions très laitières », avertit la FNPL dans un communiqué du 27 mai. « Nous le savons tous, une ferme laitière ne reprend jamais son activité après l’avoir arrêtée. Si nos transformateurs coopératifs ou privés veulent avoir du lait pour alimenter leurs usines dans les années à venir, ils doivent sérieusement se poser la question de la rémunération de leurs fournisseurs, de leurs sociétaires. Si les distributeurs veulent avoir des produits transformés pour remplir leurs rayons, ils doivent sérieusement se poser la question des prix d’achat. La défense autoproclamée du pouvoir d’achat est non seulement mensongère, mais aussi destructrice. La maximisation des profits est court-termiste, à force de scier la branche… »

« Pour continuer à y croire, pour espérer un avenir pour la filière, l’amont a besoin maintenant d’un signal fort, d’un signal massif, d’un signal jamais envoyé par l’aval solidaire des prix des intrants non négociables qui explosent dans toutes les fermes. Nous avons besoin d’une augmentation générale de 50 €/1000 l de lait payé. Toutes les laiteries doivent dire maintenant à leurs éleveurs : nous avons besoin de vous. Tous les distributeurs doivent cesser ce jeu délétère qui entrainera la ruine de toute une filière et accepter les hausses. Faute de quoi, comme les constructeurs automobiles aujourd’hui, dans quelques années ils seront à la merci des marchés mondiaux pour s’approvisionner en produits laitiers. »

« 50 €/1000 l de plus payés aux producteurs, c’est par exemple 0,005 € sur un yaourt et 0,06 € sur une bouteille de lait. C’est le prix de l’avenir, c’est la route barrée aux pénuries qui, contrairement à ce qui se passe chez nos amis américains, ne seront pas liées à la remise en marche d’une usine vétuste, mais à la faillite d’une filière. Ensemble, refusons la défaite et pérennisons notre filière laitière en payant le lait à sa valeur », conclut la FNPL. Sur son site internet, le syndicat renseigne une valorisation beurre-poudre de 619,9 €/t pour le mois de juin 2022.

BC

A télécharger :

L’économie laitière en chiffres (Cniel, 13 juin 2022)

Prix de compensation du coût de l’aliment (ministère de l’agriculture, 9 juin 2022)

Conjoncture lait de vache conventionnel (FranceAgriMer, 9 juin 2022)

Conjoncture lait de vache bio (FranceAgriMer, 9 juin 2022)

Tableau de bord hebdomadaire des produits laitiers (FranceAgriMer, 3 juin 2022)

Tableau de bord hebdomadaire des produits laitiers (FranceAgriMer, 1er juin 2022)

Conjoncture mensuelle du lait de vache (FranceAgriMer, 1er juin 2022)

Population bovine au 1er mai 2022 (FranceAgriMer, 1er juin 2022)

Conjoncture laitière au 23 mai 2022 (Cniel)

Conjoncture du lait et des produits laitiers (Chambres d’agriculture France, 23 mai 2022)

Indicateurs mensuels de la filière laitière (Cniel, 20 mai 2022)

Tableau de bord hebdomadaire des produits laitiers (FranceAgriMer, 20 mai 2022)

Nouvel accord triennal sur le paiement du lait (Cniel, 11 mai 2022)

Maîtriser les frais d’élevage en lait (Inosys, janv. 2022)

A regarder : vidéo mensuelle de conjoncture laitière (Cniel, 24 mai 2022)

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