Diversifier n’a pas payé en 2020

Les élevages laitiers spécialisés s’en seraient mieux sortis que leurs homologues diversifiés dans la production de viande ou les cultures de rente, selon des estimations encore provisoires réalisées en Normandie.

Les réseaux d’élevage Inosys, qui réunissent les Chambres d’agriculture et l’Institut de l’élevage, ont estimé l’évolution des revenus de quatre systèmes laitiers représentés en Normandie en 2020. Cette année-là, le prix du lait diminue de 1% environ, celui des vaches de 3%, celui des taurillons de 10% et celui des veaux de 15 jours de 5%. Côté cultures, les rendements baissent mais les prix augmentent (celui de la paille aussi). Les tourteaux et la poudre de lait renchérissent, alors que les prix des engrais et du fioul diminuent.

Au bilan, l’exploitation laitière spécialisée (1,2 unité de main d’œuvre, 57 Normandes, 400 000 l) maintient son résultat courant aux alentours de 21 000 € et son revenu disponible au-dessus de 32 000 €. Le système lait + bœufs (1,5 UMO, 75 Normandes, 20 bœufs) enregistre de nets replis, tant en ce qui concerne le résultat courant (19 300 €, -28%) que le revenu (31 400 €, -19%). Même conclusion pour le système lait + jeunes bovins (1,7 UMO, 62 Prim’Holsteins, 50 JB) : le résultat courant repasse sous 36 000 € (-17%) et le revenu sous 42 000 € (-15%). La dégradation est moins marquée pour le système lait + cultures (2,5 UMO, 97 Prim’Holsteins, 190 ha) dont le résultat courant (79 000 €) et le revenu (80 000 €) reculent tous deux de 5,5% par rapport à 2019.

BC

A télécharger :

Impact de la conjoncture 2020 sur 4 systèmes laitiers normands

Les prix des bovins du 1er au 7 mars 2021 (FranceAgriMer, 15 mars 2021)

 

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