Bruxelles prévoit une hausse de 1,2 % de la production laitière européenne en 2018, acquise en début d’année, qui laisserait le marché du beurre « sous-approvisionné ».
Pour l’heure, la croissance de la collecte est alimentée principalement par l’Allemagne, la Pologne, la Belgique et l’Italie, « qui augmentent leurs livraisons significativement ». En France, « la mise en production de jeunes vaches, alliée à l’amélioration de la disponibilité en herbe, devrait contribuer à la remontée de la production ». Une confirmation en est donnée par les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer, qui montrent un net redémarrage de la collecte entre la mi-juin et la mi-juillet. En Irlande, « en dépit de conditions météorologiques défavorables jusqu’à présent, la collecte est susceptible d’augmenter légèrement par rapport à l’année dernière », prévoit la Commission.
Le marché du beurre « sous-approvisionné »
« Malgré l’augmentation de la production laitière de l’UE, le marché du beurre reste sous-approvisionné », estime la Commission. C’est, selon elle, le résultat de la baisse de la collecte de lait observée dans certains des principaux pays producteurs (France, Pays-Bas et Irlande) en début d’année et de la baisse des fabrications en Allemagne. En avril 2018, la production cumulée se situait juste 1 % au-dessus de son faible niveau à la même époque l’année dernière alors que les stocks privés sont historiquement bas. Néanmoins, la demande européenne et mondiale continue de soutenir le prix élevé du beurre qui s’est orienté à la hausse depuis le début de l’année pour atteindre 5 800 €/t à la mi-juin (et environ 5 700 €/t à la mi-juillet, selon le tableau de bord de la filière laitière mis à jour périodiquement par la Commission).
Les exportations de beurre de l’UE n’ont augmenté que de 1 % en janvier-avril 2018 par rapport à la même période de 2017, « en raison du manque d’offre et des prix élevés ». Avec 3 % d’exportations en plus, la Nouvelle-Zélande maintient sa position dominante avec une part de marché de 60 %. Au cours de l’année, dans le monde, « il est probable que plus de lait sera dirigé vers la production de beurre, laquelle devrait enregistrer une croissance proche de 3 %. Les exportations pourraient, elles, progresser de 5 % par rapport à leur niveau plutôt bas de l’an dernier », ajoute la Commission.
BC