La collecte est repartie à la baisse

Avant même la canicule de la fin juillet, la collecte était repartie à la baisse après celle de la fin juin… La hausse des coûts de production induite par la situation climatique appelle un relèvement du prix du lait, prévient la FNPL.

La collecte nationale de lait de vache accuse un repli de 1,5% sur un an la dernière semaine de juin, de 2,6% la première semaine de juillet, et de 0,5% la deuxième semaine de juillet, montrent les derniers sondages hebdomadaires de FranceAgriMer. Les baisses sont particulièrement marquées (couramment -5% à -10%) dans le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté et la Nouvelle-Aquitaine.

« A peine relancée en mars et avril, la croissance de la collecte européenne a tourné court en mai », note l’Institut de l’élevage. « Elle risque de demeurer entravée durant tout l’été si la chaleur et la sécheresse perdurent sur l’Europe continentale. » La collecte de l’UE a progressé de 0,3% sur un an entre janvier et avril 2019, indique la Commission européenne dans son tableau de bord des produits laitiers du 25 juillet.

« Le prix du lait n’est pas au niveau attendu » (FNPL)

Le « déficit fourrager provoqué par l’actuelle situation climatique a d’ores et déjà des conséquences sur la production laitière en forte baisse », constate également la FNPL dans un communiqué du 24 juillet. « Dans le même temps, le prix du lait payé aux producteurs n’est pas encore au niveau attendu. La couverture des coûts de production, en augmentation inévitable pour assurer l’alimentation des vaches laitières, n’est pas atteint, contrairement à l’objectif issu des EGAlim. Il y va de l’équilibre de la filière laitière tout entière. A défaut de solidarité et d’esprit de responsabilité de tous les acteurs de la filière, les éleveurs sont confrontés à un dilemme : soit s’endetter pour garder leurs vaches et contribuer ainsi à la pérennité de la filière sur l’ensemble du territoire, soit vendre leur cheptel pour faire face à leurs charges. »

« Pour répondre à cette seconde crise météorologique dans bien des territoires, le principe de la prise en compte des coûts de production inscrit dans la loi EGAlim doit être une réalité. La responsabilité de tous est engagée. La durabilité n’est pas un concept, c’est un enjeu. Sur le terrain, la FNPL assume ses responsabilités aux côtés de la FNSEA en appelant à la solidarité dans la mise en relation entre éleveurs via son réseau FDSEA pour couvrir les besoins fourragers. Cela est indispensable mais pas suffisant. Tous les acteurs : pouvoirs publics, industries laitières et distribution doivent assumer également leur responsabilité face à cette situation exceptionnelle. La FNPL veillera à ce que cela soit une réalité dès cet été et prend rendez-vous dès la rentrée pour en tirer toutes les conséquences sur l’effectivité du plan de filière », conclut le communiqué.

BC

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