« Déclin » de la biodiversité dans l’UE

La Commission européenne a rendu publics, le 27 mars, deux rapports analysant l’impact de la Pac sur la biodiversité et sur l’eau.

« En matière de biodiversité, l’objectif l’UE d’enrayer la perte de biodiversité et la dégradation des services écosystémiques dans l’UE d’ici à 2020, et les restaurer dans la mesure du possible, tout en renforçant la contribution de l’UE à la prévention de la perte de biodiversité au niveau mondial, particulièrement pertinent », estime l’Etude d’impact de la Pac sur la biodiversité. « Malgré ces objectifs, et la présence d’un cadre politique relativement complet au niveau européen en matière de biodiversité, la biodiversité continue de décliner, y compris depuis 2014, en particulier dans les habitats agricoles et, dans une moindre mesure, dans les forêts, comme le montrent un certain nombre d’indicateurs de la biodiversité (par exemple l’état de conservation des habitats et des espèces visés par les Directives sur la Nature et les tendances de la population de papillons de prairies et d’oiseaux des champs). Au cours des dernières décennies, ces baisses ont été principalement dues aux effets de la spécialisation et de l’intensification de la gestion agricole et forestière, bien que dans certaines régions l’abandon des systèmes de production à haute valeur naturelle ait été la cause principale. »

Suffisamment de pâturage par animal

Une seconde étude, relative à l’Evaluation de l’impact de la Pac sur l’eau, « montre qu’une part considérable du budget de la Pac est octroyée aux exploitations indépendamment des pressions agricoles qu’elles exercent sur l’eau. Par conséquent, les paiements directs devraient être reconsidérés afin de mieux soutenir les exploitations agricoles moins rentables mettant en œuvre des pratiques agricoles bénéfiques pour l’environnement et les ressources en eau. Des critères d’éligibilité supplémentaires devraient également être pris en compte dans le cadre du Soutien Couplé Facultatif pour garantir que des surfaces de pâturage suffisantes soient disponibles par unité animale, afin d’éviter toute augmentation de la pression des nutriments sur l’eau généré par la mise en œuvre du Soutien Couplé à l’élevage. »

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