En 2023, la production bovine diminue de nouveau (- 5,3 %) et ce, dans un contexte de poursuite de la décapitalisation du cheptel.
« En 2023, la baisse de la production de bovins finis (4,04 millions de têtes) s’est accentuée », déplore Agreste dans une publication. Elle culmine à – 5,3 % sur un an après – 4,3 % en 2022 et – 0,6 % en 2021 . Ce recul de la production débuté en 2017 est la conséquence de la décapitalisation du cheptel bovin. Il concerne la quasi-totalité des catégories de bovins, notamment les vaches (- 7,4 %).
Hausse des marges de la grande distribution
Du fait du manque de disponibilités en broutards et de l’augmentation de l’activité d’engraissement en France, les exportations de bovins maigres reculent. Le contexte inflationniste freine la consommation et les échanges extérieurs de viande bovine. Malgré une demande atone, le repli de l’offre maintient les cours des bovins à des niveaux relativement hauts, supérieurs à ceux de 2022. Le cours de la vache « O » diminue tout de même en fin d’année. Les coûts de production s’orientent légèrement à la baisse, mais restent élevés. Parallèlement à ce constat, l’observatoire de la formation des prix et des marges constate que les marges brutes de la grande distribution ont également augmenté en viande bovine . Celles-ci ont atteint un niveau supérieur à celui observé depuis 2016, le rayon boucherie étant historiquement un rayon à marge nette négative comme la boulangerie et la marée, rayons qui renvoient surtout à des questions d’image des enseignes, de service, de fraîcheur, contribuant à la fréquentation des magasins