Une circulaire du ministère de l’agriculture explicite les nouvelles mesures de lutte contre l’IBR.
Un arrêté du 5 novembre 2021 a fixé les nouvelles mesures de prévention, de surveillance et de lutte contre la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) consécutives à la reconnaissance, par l’Union européenne (UE), du programme français d’éradication de la maladie. Une circulaire du 21 janvier 2022 vient préciser les prophylaxies en élevage et les règles applicables aux échanges d’animaux à l’intérieur de l’UE.
Les principales mesures introduites par le nouvel arrêté « sont les suivantes :
Pour l’obtention de la qualification, il faut réaliser deux dépistages par sérologie individuelle de tous les bovins du troupeau âgés de 12 mois et plus.
Pour le maintien de la qualification en troupeau laitier, 6 analyses sur lait de grand mélange (LGM) espacées de 2 à 3 mois sont requises par an.
Des allégements des prophylaxies sont possibles à l’issue de 3 années consécutives de maintien de la qualification du troupeau :
– Pour les troupeaux allaitants : dépistage de 40 bovins âgés de 24 mois ou plus (si le nombre de bovins âgés de 24 mois et plus est inférieur à 40 bovins, tous les bovins âgés de 24 mois ou plus sont dépistés) ;
– Pour les troupeaux laitiers : dépistage par une analyse sur LGM par an.
Les animaux non infectés détenus dans des troupeaux suspects, infectés ou en retrait pour motif administratif ne peuvent être destinés qu’à l’abattoir ou à un atelier d’engraissement dérogataire par transport sécurisé.
Les animaux infectés d’IBR ne peuvent être destinés que :
– à l’abattoir par transport direct sans rupture de charge (voire par transport sécurisé s’ils sont vaccinés) ou
– à condition d’être correctement vaccinés : à un atelier d’engraissement dérogataire par transport sécurisé.
Les animaux des troupeaux non-conformes ne peuvent être destinés qu’à l’abattoir, par transport direct, sans rupture de charge.
La notion de zone épidémiologiquement favorable (ZEF) est abandonnée. Toutefois, les contrôles à l’introduction pourront être allégés dans certains départements ou zones (…).
Les mesures prescrites par l’arrêté du 5 novembre 2021 sont à la charge des détenteurs et aucune participation financière de l’État n’est prévue. »
Echanges
« Jusqu’à la mise en œuvre de la campagne de prophylaxie de 2022, tout opérateur souhaitant réaliser des échanges de bovins vers une zone ou un Etat membre dont le programme d’éradication ou le statut indemne en matière d’IBR est reconnu par la Commission européenne (cf. Règlement 2021/620) devra disposer pour chaque bovin d’une attestation de l’OVS (Organisme à vocation sanitaire) permettant d’assurer que le troupeau d’origine dudit bovin est surveillé selon des conditions au moins équivalentes à celles prévues par le Règlement (UE) 2016/429 et ses actes associés. Si, dans un lot de bovins devant être échangés vers un de ces Etats membres ou zone, au moins un des bovins vivants n’est pas accompagné de cette attestation, alors tout le lot doit être soumis aux exigences de l’article 12 paragraphe 2b du règlement 2020/688 (1).
Ces dispositions concernent un nombre restreint d’animaux qui sont expédiés vers les Etats membres suivants : Belgique, Luxembourg, Allemagne, certaines régions d’Italie (cf. Règlement 2021/620) ; ainsi que vers la Suisse. »
BC
(1) « Si les animaux proviennent d’un établissement non indemne de rhinotrachéite infectieuse bovine/vulvovaginite pustuleuse infectieuse, ils ont été détenus dans un établissement de quarantaine agréé pendant au moins 30 jours avant le départ et ont été soumis, avec des résultats négatifs, à un test sérologique de recherche des anticorps dirigés contre le BHV-1 entier effectué au moyen de l’une des méthodes de diagnostic prévues à l’annexe I, partie 5, sur un échantillon prélevé au moins 21 jours après le début de la mise en quarantaine. »
A télécharger : En route vers l’éradication de l’IBR (GDS France, déc. 2021)