Une enquête conduite dans l’Ouest fournit « des repères pour se situer ».
Les fermes herbagères et bio ont dégagé les meilleurs résultats en 2018/2019, montre une enquête réalisée auprès de 75 élevages laitiers de Bretagne et des Pays de la Loire appartenant aux Réseaux d’élevage Inosys (1). « De par leur cohérence technico-économique, ces systèmes présentent des résultats correspondant au quart supérieur des fermes de l’Ouest », avertissent les auteurs.
Les 16 élevages orientés maïs (plus de 45% de la SFP) affichent un prix de revient moyen de 348 €/1000 l pour envisager un revenu par unité de main d’œuvre (UMO) égal à 2 Smic, à comparer à un prix de vente de 347 €/1000 l en 2018. Dans les 25 élevages maïs-herbe de l’échantillon, le prix de revient grimpe à 365 €/1000 l. C’est 20 €/1000 l que le prix d’achat du lait. Dans les 21 élevages orientés herbe (plus de 70% de la SFP), le prix de revient tombe à 340 €/1000 l alors que le prix de vente du lait monte à 354 €/1000 l.
Enfin, dans les 13 élevages bio, qui disposent de 70% à 100% d’herbe dans leur SFP, le prix de revient s’établit à 409 €/1000 l pour un lait payé en moyenne 454 €/1000 l. Dans les faits, le résultat courant atteint 46 200 €/UMO en bio (128 ha de SAU moyenne), 30 900 €/UMO en lait + viande (123 ha), et 27 200 € en lait spécialisé (101 ha). Entre 2017 et 2018, « la conversion récente de grands systèmes laitiers en agriculture biologique fait augmenter leur dimension moyenne : +0,3 UMO, +17 ha, +12 vaches laitières, +100 000 l », notent au passage les auteurs.
Normandie : + 4 000 € d’EBE en 2019
Une autre publication Inosys-Réseaux d’élevage analyse l’impact de la conjoncture 2019 sur quatre systèmes laitiers normands : lait spécialisé, lait + jeunes bovins, lait + bœufs, lait + cultures. Les premières projections (réalisées à partir de données arrêtées en septembre 2019) montrent une progression d’environ 4 000 € de l’excédent brut d’exploitation (EBE) dans chacun des quatre systèmes, qui s’explique par une « conjoncture laitière plus favorable ». Même si les points d’arrivée s’échelonnent entre 74 000 € (lait spécialisé) et 174 000 € (lait + cultures).
BC
(1) Inosys-Réseaux d’élevage est un dispositif associant des éleveurs volontaires et des ingénieurs de l’Institut de l’élevage et des Chambres d’agriculture. Cette plateforme a pour finalité la production de références sur les systèmes d’élevage herbivores à destination des éleveurs et de leurs conseillers.
A télécharger :
Impact de la conjoncture 2019 sur 4 systèmes laitiers normands (Inosys)