La coopérative laitière néo-zélandaise envisage de porter sa collecte de 22 à 30 milliards de litres d’ici à 2025, soit une progression de 36 %, a indiqué Mélanie Richard (Institut de l’élevage), de retour d’une mission dans le pays, le 1er mars au SIA. « Une partie de la collecte se fera probablement en Australie, en Chine et au Chili » dans la mesure où la production néo-zélandaise ne progresserait que de 2 à 4 milliards de litres dans les dix prochaines années (+ 1 à 2 % par an contre + 4 % par an au cours des 20 dernières années – voir GTM n° 52). La croissance sera portée par la hausse des rendements plutôt que celle du cheptel, qui devrait plafonner autour de 5,3 millions de vaches. En parallèle, une diversification des systèmes est attendue en réponse à l’évolution des contraintes, notamment environnementales et financières (l’endettement moyen des élevages atteint 3,5 à 4 années de vente du lait). En termes de débouchés à l’exportation, la Chine et l’Asie du Sud-Est resteront prioritaires pour la Nouvelle-Zélande, qui pourrait néanmoins regarder davantage vers l’Amérique du Sud voire du Nord. « L’Europe n’est pas leur cible. Plutôt leur concurrent. » Le mix-produits proposé à l’exportation devrait rester composé de produits de base (commodités) et à valeur ajoutée limitée, en dépit de la volonté de monter en gamme affichée par Fonterra.
BC