Elevage et/ou méthanisation ?

A moyen ou long terme, « une entrée en concurrence avec les besoins de l’élevage est à prévoir sur la biomasse d’origine résiduaire », estime FranceAgriMer.

« Dans l’hypothèse où les 840 méthaniseurs agricoles ayant fait l’objet d’un dépôt de projet entreraient en fonctionnement, la méthanisation pourrait susciter des tensions sur certains approvisionnements locaux en biomasse, notamment en pailles ou en pulpes de betteraves », avertit FranceAgriMer dans une étude sur les ressources en biomasse publiée le 2 septembre. « Au niveau régional, lorsque sont comparés besoins et disponibilités, des carences en matières méthanisables apparaissent à la fois dans des régions d’élevage peu céréalières et dans des régions céréalières avec peu d’élevage. Toutefois, des échanges interrégionaux de matières comblent ces déficits. Finalement, la biomasse disponible prise dans son ensemble, à l’échelle nationale, paraît suffisante à l’heure actuelle et semble laisser une marge de croissance à la méthanisation. »

« Cela étant dit, les projets en attente donnent une vision à cinq ans maximum. Or, la méthanisation est appelée à prendre davantage d’ampleur à un horizon comme 2050, plus lointain mais déjà en cours de planification. Un arbitrage national sur l’usage de la biomasse fermentescible pourra devenir nécessaire pour fixer les objectifs de production de biométhane par la méthanisation, en fonction des limites du sol et des ressources hydriques, des capacités logistiques, des besoins protéiques des cheptels, de la dynamique de développement des produits biosourcés, et d’autres paramètres économiques et sociétaux. D’un point de vue purement massique, ce travail montre qu’une entrée en concurrence avec les besoins de l’élevage est à prévoir sur la biomasse d’origine résiduaire », analyse FranceAgriMer.

BC

A télécharger :

Préconisations à l’attention des porteurs de projets de méthanisation (Préfet de Normandie, juillet 2022)

 

Lisez également

Philippe Marquet président de Biolait

Installé dans la Loire, il transforme une partie de sa production en yaourts destinés à la restauration collective.