Un engouement pour la morphologie

L’institut de l’élevage a mis en ligne, le 22 juin, le bilan génétique 2017 de l’insémination en races bovines laitières.

Le bilan génétique des inséminations artificielles premières (BGIAP) « donne une bonne image des choix de taureaux par les éleveurs parmi ceux qui sont proposés par les entreprises de sélection et de mise en place », souligne en introduction l’Institut de l’élevage. Il traduit aussi « le niveau génétique des taureaux utilisés, en tenant compte du nombre d’IAP réalisées par chacun d’eux. » Le BGIAP 2017 montre « l’intérêt porté aux qualités d’élevage, et surtout l’engouement pour la morphologie », ainsi qu’un « relèvement des taux chez les races Montbéliarde, Brune et surtout Holstein, et du TB en races Pie Rouge et Abondance ».

La Holstein au centre de toutes les attentions

« On sent que les choix se portent vers des taureaux plus laitiers, notamment en Normande, Montbéliarde et Holstein, races pour lesquelles le BGIAP ne montrait pas de différence de niveau laitier pour les taureaux ayant inséminé les troupeaux entre 2007 et 2013. Mais les choix se tournent aussi vers des taureaux favorables pour les taux, surtout en Holstein, Normande et Brune, mais aussi en Abondance et Pie Rouge pour le TB. »

L’Institut de l’élevage note encore que, « dans les races où des taureaux indexés en génomique sont utilisés, des progrès pour les aptitudes fonctionnelles sont réels, en particulier en Holstein et, dans une moindre mesure, en Normande. Les progrès en qualités d’élevage sont plus discrets dans les autres races. Dans la plupart des races, les offres de taureaux permettent aux éleveurs de montrer leur intérêt pour des taureaux avec des profils morphologiques séduisants. »

Plus de taux et moins de cellules en 2017

L’an passé, 40 998 exploitations ont fourni 2,39 millions de lactations qualifiées, indique l’Institut de l’élevage dans son bilan annuel des résultats du contrôle laitier publié en avril 2018. « Ces deux chiffres sont en net recul par rapport à l’année précédente (respectivement -4,7% et -3,8%), confirmant la tendance observée l’année précédente. Les trois grandes races nationales (Holstein, Montbéliarde et Normande) représentent 91,8 % du total des lactations qualifiées (-0,2% par rapport à 2016). »

Par ailleurs, « la concentration des exploitations se poursuit : avec 40,1% des élevages, la proportion d’exploitations comptant plus de 60 lactations se stabilise en 2017 (40,2% en 2016) alors que, dans le même temps, la part de lactations qualifiées qu’elles représentent s’accroît de façon notable pour atteindre 63,1% (pour 60,6% en 2016 et 58,7% en 2015). La production laitière brute baisse à 8 406 kg en 2017 (-114 kg) pour une durée de lactation moyenne de 336 jours, en hausse (+ 4 jours). Dans le même temps, les taux moyens progressent, atteignant 39,8 g/kg pour le taux butyreux (+0,3 g/kg) et 32,4 g/kg pour le taux protéique (+0,2 g/kg). Fait marquant : atteignant 47,8 %, la proportion des lactations avec une numération cellulaire de l’ensemble des contrôles inférieure à 300 000 cellules poursuit la progression observée les années précédentes (+1,4% par rapport à 2016, +5,4% en trois ans). Dans le même temps, 13,5% des lactations comptent au moins 2 contrôles supérieurs à 800 000 cellules, soit un chiffre en net recul depuis trois ans (-2,6%). »

BC

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