Moins d’antibiotiques en veau de boucherie

La consommation d’antibiotiques dans les élevages de veaux de boucherie a diminué de 40 % en trois ans, se félicite Interbev. Pas question pour autant de baisser la garde.

Les résultats de l’observatoire pérenne des usages d’antibiotiques en production de veaux de boucherie « sont prometteurs. En effet, la première vague de collecte des données fait état en 2016 d’une réduction globale de 40 % d’utilisation d’antibiotiques dans les élevages par rapport à 2013 », souligne Interbev dans un communiqué du 13 mars. Cet observatoire, mis en place par l’agence de la sécurité sanitaire (Anses), l’agence du médicament vétérinaire (ANMV) et l’Institut de l’élevage dans le cadre du plan Ecoantibio 2017, est constitué de 40 élevages totalisant 15 000 places de veaux élevés dans des systèmes de production représentatifs des pratiques d’alimentation et de logement observées au niveau national, précise l’interprofession.

Prochaines étapes

Après cette « première étape et des engagements qui ont porté leurs fruits, les objectifs de la filière veaux décrits dans son plan de filière des états généraux de l’alimentation porteront désormais sur :

  • La formation des éleveurs aux bonnes pratiques d’usage limité des antibiotiques : un module spécifique de 2 jours leur sera proposé à partir de septembre 2018.
  • L’accès des éleveurs aux nouvelles technologies, en particulier pour faciliter le suivi sanitaire individuel de chaque veau (projet de dématérialisation du carnet sanitaire).
  • La santé du jeune veau : Une enquête est actuellement réalisée auprès des éleveurs naisseurs dans le but d’identifier les leviers à activer pour que les bonnes pratiques soient adoptées à plus grande échelle ; une étude sur les circuits et les conditions de transport de l’atelier naisseur à l’atelier d’engraissement est également lancée.
  • L’amélioration des bâtiments d’élevage : la maîtrise de la ventilation et le développement de nouvelles technologies pour assurer la bonne la santé des veaux.
  • Poursuite de la R&D afin de mieux comprendre les mécanismes de dissémination de l’antibiorésistance et identifier les alternatives disponibles. »

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